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Après une attente angoissante de près de quatre mois, la famille Mchiouer peut enfin commencer à faire son deuil. Ce jeudi 21 décembre, la dépouille d'Abdelali Mchiouer, tué de sang-froid par la marine algérienne le 29 août 2023, a été restituée à sa famille au poste frontalier Zouj Bghal. Bien que cette nouvelle soit synonyme de soulagement, elle révèle l'absurdité d'un drame empreint, du côté des autorités algériennes, d'une haine viscérale envers tout ce qui est marocain.
La famille d'Abdelali Mchiouer peut enfin entamer le processus de deuil avec la restitution de sa dépouille, qui avait été retenue pendant près de quatre mois dans une morgue à Tlemcen. Abdelali, victime des balles de la marine algérienne dans les eaux frontalières de Saïdia le 29 août 2023, pourra maintenant reposer en paix dans son pays, aux côtés des siens.
Me Hakim Chergui, l'un des avocats de la famille, a déclaré : "Le transfert a eu lieu via le poste frontalier terrestre Zouj Bghal, ce jeudi 21 décembre. Et c’est le consulat marocain en Algérie qui a payé l’ambulance algérienne et les taxes pour le déplacement du corps."
La famille Mchiouer, accompagnée de ses avocats, a dû surmonter de nombreux obstacles administratifs, politiques et juridiques au cours de ces quatre mois pour parvenir à la restitution du corps. Me Chergui a souligné les efforts déployés par le consul du Maroc à Sidi Bel Abbes, Abderrahim Chakir, ainsi que l'intervention décisive de confrères avocats en Algérie.
Bien que la famille Mchiouer soit soulagée par la restitution du corps d'Abdelali, sa quête de vérité et de justice se poursuit. Me Chergui a déclaré : "En ce qui concerne la bataille judiciaire et la quête de justice que nous avons engagées dès les premières heures, elles se poursuivent. Et nous aurons besoin du soutien et de l’endurance de tous, dans les semaines et les mois à venir." La famille reste engagée dans la reconnaissance d'Abdelali Mchiouer en tant que victime d'assassinat et dans la recherche de la vérité.
Malgré les obstacles rencontrés, la famille Mchiouer a également saisi le Rapporteur spécial des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires pour enquêter sur cette tragédie. En parallèle, des courriers et des requêtes formelles ont été envoyés aux autorités algériennes dans le but de percer le voile du silence administratif qui entourait cette affaire. La famille Mchiouer a démontré une détermination inébranlable dans sa quête de justice et de vérité, et cette étape marque une pause dédiée au recueillement avant de poursuivre la lutte.