Ahmed Reda Chami : 3 régions génèrent 60% de la richesse nationale et accaparent 52% des investissements de l'État
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Le président du Conseil économique, social et environnemental, Ahmed Reda Chami, a déclaré que seulement trois régions sur 12 contribuent à la création de la plus grande partie de la richesse nationale, soit environ 60%.
Chami a révélé que ces trois régions sont Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, qui représentent plus de 52% des investissements publics approuvés pour l'année 2023.
Après huit ans de mise en œuvre des ateliers régionaux avancés, le porte-parole a noté que le modèle actuel de gouvernance territoriale n'a pas encore réussi à réaliser l'ambition commune de faire des régions le principal moteur du développement.
Il a expliqué que les efforts déployés rencontrent toujours des difficultés pour atteindre les résultats souhaités en termes de réduction des disparités territoriales et sociales, ainsi que pour créer un équilibre entre les régions en termes de contribution à la richesse nationale.
Ces déclarations ont été faites lors du discours d'Ahmed Reda Chami lors du cinquième Forum parlementaire des régions, organisé par le Conseil des conseillers en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental, sous le thème "La région : un acteur clé dans la promotion du développement intégré et durable".
Le porte-parole a attribué les raisons de la situation mentionnée à plusieurs lacunes et déséquilibres qui continuent d'entraver le développement territorial au Maroc, notamment la faible rentabilité de l'investissement public, la contribution limitée des régions à l'ensemble de l'investissement public, le manque de participation du secteur privé et du secteur tertiaire dans l'élaboration de la vision stratégique de la région en matière d'investissement, le sous-développement territorial incomplet de l'action publique, et la multiplicité inefficace des intervenants dans le système territorial.
Le président du Conseil économique, social et environnemental a également souligné le retard dans la mise en œuvre effective de la charte de la déconcentration administrative, ainsi que l'importance cruciale des ressources humaines qualifiées au niveau territorial et le retard dans la mise en œuvre des ateliers de transformation numérique de l'administration.