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Le coordinateur syndical national du secteur de la santé a annoncé une grève nationale totale dans toutes les institutions de santé, qu’elles soient hospitalières, préventives ou administratives, sur l’ensemble du territoire national, à l’exception des services d’urgence et de réanimation, prévue pour le mercredi 15 janvier 2025. Cette action est menée en signe de protestation contre "le non-respect par le gouvernement des engagements qu'il a signés avec les syndicats de la santé".
En outre, le coordinateur a décidé, selon un communiqué, d’organiser un sit-in de protestation devant le ministère de la Santé et de la Protection sociale le jour de la grève, tout en appelant "les citoyens à comprendre les raisons de ce mouvement de contestation provoqué par la mauvaise gestion des revendications et des attentes du personnel de santé par le ministère".
La même source a exprimé son "indignation profonde" à tous les niveaux du secteur de la santé, ainsi que son mécontentement face à la "paralysie", au "blocage" et à la "lenteur mortelle" dans la résolution des problèmes du secteur. Elle a exigé une valorisation des ressources humaines par la mise en œuvre rapide, complète et correcte de tous les points de l’accord signé avec le gouvernement en juillet 2024.
Dans son communiqué, le coordinateur national a déclaré : "Notre destin a été de lutter pendant près de six mois dans un mouvement inédit pour parvenir à un accord avec le gouvernement le 23 juillet 2024. Aujourd'hui, nous devons à nouveau nous battre dans un nouveau mouvement de contestation sanitaire pour imposer l’application de cet accord". Il a souligné avoir accordé du temps au nouveau ministre de la Santé, Amine Tahraoui, pour se familiariser avec le secteur et examiner les dossiers ainsi que les progrès réalisés grâce aux négociations sur plusieurs points de l’accord.
Le coordinateur syndical a remarqué que malgré le principe de continuité administrative auquel tout ministre doit adhérer, il a observé un gel de tout dialogue et de toute communication, avec même une tentative de relancer les discussions de la part de la nouvelle administration. Il a mis en avant que celle-ci "n’a pas bien saisi le rôle des syndicats en tant que représentants essentiels du personnel de santé, pilier fondamental du système de santé, ou qu'elle ne reconnaît pas l'importance centrale des ressources humaines en tant que partenaires dans toute réforme future".