Getting your Trinity Audio player ready... |
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune est visé par une plainte déposée le 2 janvier 2025 auprès du tribunal judiciaire de Paris. Cette plainte l’accuse de disparition forcée, de détention arbitraire, et de privation de liberté de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, survenue dans un contexte de tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France.
Selon les détails rapportés par Maghreb Intelligence, cette plainte, déposée par la Ligue Kabyle des Droits de l’Homme, demande l’ouverture d’une enquête approfondie par la justice française. Elle accuse Abdelmadjid Tebboune de violation des droits fondamentaux de Boualem Sansal, notamment par une détention arbitraire, une disparition forcée de dix jours et le refus de permettre à l’écrivain de choisir son avocat.
Les plaignants précisent qu’il ne s’agit pas d’une attaque contre l’Algérie en tant qu’État, mais d’un acte destiné à défendre les droits humains d’un individu persécuté. « En aucun cas, la sécurité de l’Algérie n’a été mise en cause par les écrits ou les propos de Boualem Sansal », soulignent-ils. Ils ajoutent que cette affaire illustre également les effets collatéraux des relations tendues entre l’Algérie et la France, exacerbées par les récentes déclarations publiques du président Tebboune.
En effet, lors d’un discours prononcé le 29 décembre 2024 devant le Parlement algérien, Abdelmadjid Tebboune avait qualifié Boualem Sansal d’« imposteur envoyé par la France ». Ces propos, jugés dégradants par les auteurs de la plainte, renforcent selon eux les accusations de violations des droits humains portées contre le chef de l’État algérien.
La Ligue Kabyle des Droits de l’Homme, à l’origine de cette démarche judiciaire, est une association basée à Paris, active dans la défense des militants et activistes kabyles persécutés par le régime algérien. Elle milite également pour les libertés individuelles et collectives en Kabylie, tout en restant indépendante dans son fonctionnement.