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La séance hebdomadaire de ce lundi à la Chambre des représentants a été marquée par une tension inédite et un retard de près de 35 minutes, provoqués par une initiative inattendue du groupe parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires. Ce dernier a choisi, dans un geste de protestation, de lire à haute voix les noms des ministres absents, semant ainsi le trouble dans le déroulement des travaux parlementaires et suscitant des réactions contrastées au sein de l’hémicycle.
Prenant la parole, le président du groupe socialiste, Abderrahim Chahid, a exprimé son profond mécontentement face à l’absence répétée de plusieurs membres du gouvernement. Il y voit un signe flagrant de désinvolture à l’égard de l’institution législative et du rôle de contrôle que les députés sont appelés à exercer à travers ces séances.
La réaction de la majorité ne s’est pas fait attendre. Plusieurs députés se sont levés pour dénoncer une initiative qu’ils ont jugée contraire au règlement intérieur de la Chambre, défendant avec vigueur les ministres mis en cause.
Certains élus de la majorité ont pris la défense de l’exécutif, arguant que les engagements de terrain et les obligations internationales des ministres ne sauraient, en aucune manière, être interprétés comme un désengagement de leurs responsabilités institutionnelles.
La tension a atteint son paroxysme lorsque s’est engagé un échange houleux entre le député istiqlalien El Ayachi El Farfar et le président de séance Mohamed Ouzzine. Ce n’est qu’après des excuses réciproques que le calme a pu revenir dans l’enceinte parlementaire.