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La ville de Fès s’est réveillée endeuillée, ce vendredi, au lendemain d’un drame humain survenu dans la nuit. Un immeuble résidentiel de quatre étages, situé au cœur du quartier El Hassani – arrondissement des Merinides – s’est effondré dans des circonstances tragiques, provoquant un lourd bilan humain et soulevant de vives interrogations sur la sécurité des constructions dans la cité spirituelle.
Selon les dernières données recueillies auprès des autorités locales, le sinistre a causé la mort de huit personnes, tandis que sept autres ont été grièvement blessées. Les équipes de la Protection civile, mobilisées toute la nuit, ont extrait les victimes des décombres dans une course contre la montre empreinte de tension et d’émotion. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de la ville, où certains se trouvent encore dans un état critique.
Fait troublant : plusieurs habitants du quartier affirment que l’immeuble montrait depuis des mois des signes évidents de dégradation. « Les murs présentaient des fissures visibles, des infiltrations d’eau avaient été signalées à maintes reprises… On redoutait tous un effondrement », témoigne un riverain, encore sous le choc. Malgré ces alertes, aucune mesure d’évacuation n’aurait été prise par les autorités compétentes. Un défaut de vigilance que certains dénoncent déjà comme un manquement grave à la prévention des risques.
Alors que les fouilles se poursuivent dans les gravats à la recherche d’éventuels survivants, le silence des responsables municipaux alimente la colère des habitants. Beaucoup s’interrogent : comment un immeuble potentiellement dangereux a-t-il pu rester habité ? Pourquoi aucun audit technique ni intervention n’a été ordonné malgré les signaux alarmants ?
Ce drame met en lumière la nécessité urgente d’un audit général du parc immobilier ancien de Fès, où plusieurs quartiers populaires abritent des bâtiments vétustes, souvent construits sans encadrement rigoureux. Il pose aussi la question de la responsabilité collective dans la prévention des risques urbains : entre alertes citoyennes ignorées, absence de contrôle technique, et négligence administrative, les zones d’ombre sont nombreuses.