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Aujourd'hui, le 25 novembre nous célébrons la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, c’est un moment propice à la réflexion, au renouvellement, à l'amplification et à l'élaboration de stratégies visant à concrétiser les engagements pris pour éliminer la violence à l'égard des femmes inclus la femme marocaine.
Mettre fin à la violence à l'égard des femmes est possible, mais seulement si nous agissons ensemble, maintenant. L'OMS joue un rôle essentiel pour attirer l'attention sur la violence à l'égard des femmes et y répondre en tant que problème de santé publique, d'égalité des sexes et de droits de l'homme.
Dans le monde, seule une femme sur dix survivant à des violences demande l'aide de la police. Mais même celles qui le font se retirent souvent du processus de justice en raison des mauvaises réponses de la police ou d'autres acteurs judiciaires.
Au Maroc et selon une enquête nationale, seules 3 femmes survivantes de violences sexuelles sur 100 signalent les incidents à la police au Maroc. La peur d'être humiliées ou blâmées par la police et le manque de confiance dans le système judiciaire découragent la plupart des femmes de demander de l'aide.
En 2021, 30 officiers de police supérieurs et chefs d'unités ont été formés dans le cadre du programme. Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé, la police marocaine était prête à soutenir les survivants de la violence dans le cadre de cette crise mondiale sans précédent. Alors que de nombreux autres services essentiels ont été fermés, les unités de police pour les femmes victimes de violence et les tribunaux sont restés ouverts.
En outre, le Maroc a élargi les canaux permettant aux victimes de signaler les faits et d'accéder à la justice à distance, grâce à une ligne d'assistance gratuite accessible 24 heures sur 24, à un mécanisme électronique de dépôt de plaintes et à des sessions de tribunal en ligne.
Les efforts ont également été déployés récemment pour réformer les lois du pays. Le Code pénal marocain criminalise les relations sexuelles hors mariage, ce qui dissuade les femmes non mariées et les survivantes de viols de signaler les abus. ONU Femmes a soutenu une coalition de 25 organisations de femmes qui plaident pour un changement de la loi.
Le Dahir n° 1-18-19du 5 joumada II 1439 (22 février 2018) portant promulgation de la loi n° 103-13 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes qui vient pour renforcer les dispositions applicables aux violences faites aux femmes marocaines et a le mérite de reconnaître certaines formes d’abus que de nombreuses femmes subissent de la part de leurs maris et de leurs familles.
Un mémorandum joint à un projet de loi qui a été soumis au Parlement en 2019 et 2020, demande une protection égale pour les survivants de la violence, une définition claire du viol, y compris le viol conjugal, et décriminalise les relations sexuelles hors mariage.
Mais, il est regrettable de relever que toutes les mesures prévues par la réforme marocaine sont conditionnées par l’introduction d’une plainte. Porter plainte est une démarche difficilement acceptée par la victime qui pensera souvent à épargner le père de ses enfants.