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La coordination syndicale nationale du secteur de la santé organise une grève nationale de trois jours à partir d'aujourd'hui, mardi, à l'exception des services d'urgence et de réanimation. Une marche nationale aura lieu à Rabat le mercredi 10 juillet, à partir de midi, de Bab El Had vers le Parlement.
Le coordinateur a prévu une grève nationale les 9, 10, 11, 16, 17 et 18 juillet. Durant cette période, les rapports des programmes de santé, les campagnes et les réunions avec l'administration seront boycottés.
À partir du lundi 15 juillet 2024, les travailleurs du secteur de la santé cesseront de mettre en œuvre tous les programmes de santé et leurs rapports, les unités mobiles et les caravanes médicales, le programme d'opérations chirurgicales à l'exception des urgences, les consultations de spécialistes dans les hôpitaux, l'encaissement des revenus provenant des factures pour services rendus et toutes les vacations de nature purement administrative.
Ces mesures ont été annoncées dans le communiqué numéro 8 du coordinateur syndical national du secteur de la santé, en réaction à ce qu'il considère comme "l'ignorance par le gouvernement des revendications des travailleurs de la santé et son mépris du principe de consensus".
Cette escalade fait suite à l'échec des négociations entre les syndicats et le gouvernement concernant l'application de l'accord signé entre eux, et à la programmation par le gouvernement de trois nouveaux décrets dans le secteur de la santé sans la participation des syndicats et en l'absence totale de détails à leur sujet.
Les décrets en question concernent l'application de la loi n° 08.22 relative à la création des groupements territoriaux de santé, l'application de la loi n° 10.22 relative à la création de l'Agence marocaine du médicament, et l'application de la loi n° 11.22 relative à la création de l'Agence marocaine du sang et des dérivés sanguins.
Le coordinateur syndical a dénoncé "le mépris du gouvernement et de son chef pour le principe du consensus en tentant de faire passer des décrets sans consulter les syndicats", et a appelé le gouvernement à les retirer. Il a également dénoncé "l'ignorance par le chef du gouvernement de l'accord signé avec les syndicats" et l'a invité à en appliquer toutes les dispositions, tant matérielles que juridiques.
Le coordinateur syndical a tenu le chef du gouvernement pour responsable de "la menace qui pèse sur la santé des citoyens et sur la paix sociale dans le secteur de la santé, ainsi que sur l'adhésion des travailleurs à toute réforme".