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Le Maroc a lancé des poursuites judiciaires contre plusieurs individus accusés d’être responsables de ce qu’on désigne comme « l’évasion massive », qui a eu lieu le 15 septembre dernier, lorsque des milliers de jeunes Marocains ont tenté de migrer en masse vers la ville occupée de Ceuta.
Le tribunal de première instance de Tétouan a rendu, le lundi 23 septembre, des verdicts de prison à l’encontre de cinq personnes, jugées coupables d’avoir incité à cette tentative de migration. Deux d’entre eux ont été condamnés à six mois de réclusion, tandis que les trois autres ont reçu une peine de trois mois.
Simultanément, le même tribunal s'apprête à juger cette semaine un citoyen algérien accusé d’encourager l’immigration clandestine et de diffuser de fausses informations à travers divers médias pendant les événements du 15 septembre à Fnideq.
Un autre Algérien a été arrêté pour avoir incité, via les réseaux sociaux, des migrants à attaquer la barrière frontalière de Ceuta. À la suite d’investigations menées par la police judiciaire, il a admis les faits qui lui étaient reprochés et a présenté plusieurs documents d’identité, dont une carte attestant de son appartenance à un club de football local. Il a donc été placé en détention à la prison de Tétouan en attendant son procès.
La justice marocaine poursuit actuellement 152 individus en raison de leurs appels à l’immigration illégale sur les réseaux sociaux, ayant entraîné l’exode de milliers de jeunes et d’adolescents vers l’enclave de Ceuta le 15 septembre 2024.