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Balenciaga suscite une nouvelle fois la colère des Marocains en lançant une "mule plate" fortement inspirée de la traditionnelle Belgha marocaine. Cette initiative est perçue comme une appropriation culturelle, une pratique à laquelle la maison de haute couture semble habituée.
Les nouvelles chaussures de luxe de Balenciaga, qui ressemblent étrangement aux babouches marocaines, ont déclenché une vague d'indignation. Leur prix, fixé à 795 euros, contraste fortement avec celui des authentiques babouches marocaines vendues entre 50 et 100 dhs dans les souks du Royaume.
Ce n'est pas la première fois que Balenciaga puise son inspiration dans le patrimoine culturel marocain. En 2016, la marque avait déjà intégré des éléments de la tenue traditionnelle marocaine, notamment des djellabas et des kamis, dans l'une de ses collections estivales.
Cette récidive de Balenciaga ne s'accompagne d'aucune reconnaissance des origines marocaines de la "mule plate". Les accusations d'appropriation culturelle et d'exploitation du patrimoine marocain sont ainsi ravivées.
Les internautes marocains n'ont pas tardé à dénoncer ce "plagiat", accusant Balenciaga de voler leur culture et de s'approprier un savoir-faire ancestral sans reconnaître le travail des artisans marocains.
Ce cas d'appropriation de la Belgha par Balenciaga s'inscrit dans une tendance plus large observée chez de nombreuses grandes maisons de mode occidentales, telles que Dolce & Gabbana, Gucci et Christian Louboutin, qui proposent leurs propres versions de la babouche marocaine.
Pour les Marocains, cette appropriation répétée de leur patrimoine culturel par les marques de luxe occidentales constitue un pillage et une injustice. Ils réclament une reconnaissance de l'origine de ces créations ainsi qu'une rémunération équitable pour les artisans qui perpétuent ces traditions depuis des siècles.