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Tebboune annonce un sommet trilatéral Algérie-Libye-Tunisie en l'absence du Maroc et de la Mauritanie

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Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé la tenue « imminente » d’un sommet réunissant l’Algérie, la Libye et la Tunisie, dans le cadre des rencontres consultatives périodiques entre ces trois nations voisines.

Cette annonce a été faite hier mercredi, à l’issue d’une audience accordée par le chef de l'État algérien à Mohammed el-Menfi, président du Conseil présidentiel libyen, en visite officielle en Algérie. Aucune précision n’a été apportée quant à la durée de ce séjour, qui s’inscrit dans le cadre des consultations politiques bilatérales, selon les informations de la radio nationale algérienne.

Après des entretiens approfondis au palais d'El Mouradia, Tebboune a déclaré : « Nous sommes sur le point de nous réunir en Libye, dans le cadre d’une concertation trilatérale (Algérie-Tunisie-Libye) qui devrait se tenir très prochainement. Nous attendons que le président Mohamed el-Menfi fixe une date. »

Dans le même esprit, Mohammed el-Menfi a réitéré son engagement à poursuivre ces consultations trilatérales sur une base régulière, qu’elles se tiennent au niveau des sommets ou des comités. Il a ajouté : « Nous aspirons à ce que nos réunions trilatérales se perpétuent et deviennent un cadre de travail institutionnalisé, tant au niveau des chefs d’État que des commissions. »

En avril dernier, une première rencontre trilatérale avait été organisée à l’initiative du président tunisien Kais Saied. Le sommet avait réuni Abdelmadjid Tebboune et Mohammed el-Menfi au palais de Carthage, dans la banlieue nord de Tunis. Le Maroc et la Mauritanie avaient été exclus de cette rencontre.

En outre, le Maroc n’avait pas été convié à participer à cette réunion, tandis que des sources rapportent que la Mauritanie aurait décliné l’invitation, refusant de s'associer à une initiative susceptible de perturber l’Union du Maghreb arabe.

Par ailleurs, l'historien tunisien Abdellatif Hannachi avait critiqué l’exclusion du Maroc et de la Mauritanie lors de cette réunion de coordination maghrébine, tenue en marge du sommet des pays exportateurs de gaz à Alger. Il avait mis en garde contre le risque d’éclatement de l’Union du Maghreb arabe.

Hannachi avait exprimé ses préoccupations quant à cette alliance trilatérale, estimant qu'elle excluait injustement le Maroc et la Mauritanie, ce qui représente, selon lui, un grave danger pour l’intégrité de l’Union maghrébine. Il avait qualifié cette démarche d’« injustifiable, irrationnelle, et en décalage avec l’histoire et les réalités contemporaines de la région ». Il avait également insisté sur le fait que cette approche constituait un recul par rapport aux principes fondateurs de l’Union du Maghreb arabe.

L'historien avait averti des répercussions potentielles de cette décision, craignant qu’elle ne plonge la région dans une situation complexe et indésirable. Il avait également souligné que les désaccords entre les États du Maghreb auraient pu être résolus par un retour aux accords antérieurs, notamment celui de Marrakech, signé en 1989, qui, selon lui, demeure un outil clé pour surmonter les défis politiques et économiques auxquels la région est confrontée.

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