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Reprise du dialogue inter-libyen au Maroc : un pas vers une sortie de crise politique

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Le dialogue inter-libyen a repris mercredi à Bouznika, après deux reports liés à des différends internes en Libye. Plusieurs figures politiques libyennes se retrouvent au Maroc pour engager des discussions entre les différentes factions, dans un cadre neutre et sans ingérences extérieures. Le ministre des Affaires étrangères marocain a souligné que le Royaume, sous la conduite du Roi Mohammed VI, met à disposition un espace de dialogue ouvert et respectueux de la souveraineté libyenne.

Les représentants du Haut Conseil d’État et de la Chambre des représentants libyens participent à ces consultations, qui s’inscrivent dans le processus initié par le Maroc pour faciliter une solution institutionnelle et politique à la crise libyenne, prolongée depuis la chute de Mouammar Kaddhafi en 2011. Parmi les délégués figurent des personnalités telles que Hassan Barghouti, Abu Salah Shelbi, et Omar Abu Lifa.

Ce nouveau round de discussions fait suite au report des réunions prévues en juillet dernier, en raison d’un différend concernant la loi de finances. L’objectif actuel est de rapprocher les points de vue pour organiser des élections générales et instaurer un gouvernement démocratiquement élu.

Le Maroc joue un rôle clé dans ces efforts de médiation, comme en témoigne l’accord de Skhirat signé il y a neuf ans, qui reste une référence dans la recherche d’une sortie de crise. Lors de son discours d’ouverture, Nasser Bourita a réaffirmé la position constante du Maroc : non-ingérence, respect de la volonté des Libyens, et soutien aux institutions légitimes.

Il a également insisté sur le fait que les solutions à la crise libyenne doivent passer par un dialogue libyo-libyen, loin des pressions extérieures. Pour le Maroc, la stabilité de la Libye est intrinsèquement liée à la sienne, d’où son engagement ferme pour l’unité et la paix dans ce pays voisin.

Les prochaines élections sont perçues comme cruciales pour mettre fin à la division entre les deux gouvernements rivaux : celui basé à Benghazi et dirigé par Oussama Hammad, et celui d’union nationale de Tripoli mené par Abdul Hamid Dbeibah. Initialement prévues pour décembre 2021, elles avaient été reportées en raison de désaccords sur les lois électorales, retardant une transition politique attendue par des Libyens en quête de stabilité et de représentants légitimes.

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