Nabila Mounib pointe du doigt les dysfonctionnements du Parlement et réclame une métamorphose "vidéo"

Le Parlement marocain a connu ce jeudi une journée marquée par la poursuite de la structuration du bureau parlementaire, après la réélection du président la semaine dernière. Cette structuration, jugée routinière par certains observateurs, n'a pas apporté de changement significatif au sein du bureau.

Dans une déclaration obtenue par Belpresse fr, l’ancienne secrétaire générale de Parti socialiste unifié Nabila Mounib a affiemée que :  "L'un des points importants de cette journée était l'élection des présidents des commissions. Cependant, le processus a été bloqué au niveau de la commission de la justice, où deux groupes parlementaires n'ont pas réussi à s'entendre sur un candidat. Cette situation met en lumière les difficultés rencontrées par le Parlement pour garantir le bon fonctionnement de ses instances."

Selon Nabila Mounib,  l'absence de bilan du président du Parlement lors de sa reconduction a été critiquée par certains. Ce manque de transparence soulève des questions quant à la reddition des comptes et à l'évaluation de l'action parlementaire. Le blocage au niveau de la commission de la justice est particulièrement préoccupant. Le règlement intérieur impose que cette commission soit présidée par un membre de l'opposition. Or, les candidats proposés par deux groupes parlementaires font l'objet de controverses, certains ayant même été impliqués dans des affaires de corruption.

L’ancienne secrétaire générale de Parti socialiste unifié appelle à une réforme profonde du système électoral afin de garantir que seuls des candidats compétents, crédibles et honnêtes puissent accéder au Parlement. Elle met en garde contre les dangers de la recherche de profils "faibles" manipulables par certains groupes d'intérêt.

Mounib, souligne le rôle crucial que doit jouer le Parlement dans les démocraties, en tant que garant du contrôle de l'action gouvernementale et du suivi des politiques publiques. Il appelle à une rénovation de cette institution pour en faire un véritable instrument au service du peuple marocain.

Elle a conclu que "la structuration du bureau parlementaire et l'élection des présidents des commissions constituent des étapes importantes dans le fonctionnement du Parlement. Cependant, les difficultés rencontrées, notamment le blocage au niveau de la commission de la justice, mettent en lumière la nécessité de réformes profondes pour garantir un Parlement plus représentatif, efficace et transparent."