Les autorités espagnoles ont procédé à l’arrestation de deux jeunes sahraouis, originaires des camps de Tindouf, dans la région d’Alava, au Pays basque. Ils sont suspectés de collaboration avec des groupes djihadistes et d’apologie du terrorisme.
Présentés vendredi devant un juge d’instruction spécialisé en matière de terrorisme à Madrid, les deux individus ont fait l’objet de mesures judiciaires distinctes : l’un a été placé en détention provisoire, tandis que l’autre a été remis en liberté sous conditions.
Fait notable, plusieurs médias locaux ont traité l’information sans révéler l’origine sahraouie des suspects. Selon certaines sources, cette discrétion médiatique serait le résultat de pressions exercées par des représentants du Front Polisario, soucieux d’éviter tout lien entre ces arrestations et les camps de Tindouf. L’un des jeunes arrêtés serait d’ailleurs proche d’un haut responsable du mouvement.
Ces interpellations relancent les interrogations sur les risques de radicalisation dans certaines zones sensibles, dans un contexte où plusieurs voix s’élèvent, notamment aux États-Unis, pour réclamer un classement du Polisario parmi les organisations à surveiller en matière de terrorisme.