Jean-Luc Mélenchon : Le Tangérois, candidat atypique à la présidence du gouvernement français ‘vidéo’
La coalition de gauche menée par le natif de Tanger a remporté une victoire inattendue aux élections législatives françaises. De nombreux partisans de la gauche se sont rassemblés pour exprimer leur satisfaction d’avoir freiné l’extrême droite, qui avait remporté le premier tour le 30 juin, avant d’arriver en troisième position lors de cette élection.
Le chef de file de la coalition de gauche française, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré hier dimanche que le président français Emmanuel Macron devrait inviter les partis de gauche français à former le gouvernement. Mélenchon a ajouté, après l’annonce des résultats préliminaires montrant que la coalition de gauche était en tête des élections françaises, que « Macron a subi une défaite et doit l’admettre ».
Il a ensuite appelé au départ du Premier ministre, déclarant que « Macron doit reconnaître sa défaite sans essayer de la contourner ». Il a ajouté que « la défaite de Macron est clairement évidente ». Selon lui, « la volonté du peuple doit désormais être strictement respectée », car la droite est loin d’apporter les bonnes solutions aux citoyens.
En outre, il a précisé : « Notre peuple a clairement écarté la pire des solutions pour lui. Ce soir, le Rassemblement national est loin d’obtenir la majorité absolue », estimant que c’est « un grand soulagement pour les millions de personnes qui composent la nouvelle France ». Il affirme que « la majorité a choisi une autre option pour le pays que l’extrême droite », soulignant qu’à partir de maintenant, « la volonté du peuple doit être confirmée », appelant à la nomination d’un Premier ministre issu de sa coalition.
Jean-Luc Mélenchon est le fils cadet de Georges Mélenchon, directeur de bureau postal, et de Janine Bayona, institutrice, originaires de l’Algérie. Leur fils, Jean-Luc, est né le 19 août 1951 dans la zone internationale de Tanger, où son père travaillait. Son grand-père paternel, Antonio Mélenchon, est né dans la commune de Mule, dans la région de Murcie en Espagne, au début du XXe siècle. Il s’est installé à Oran et a épousé Emi Canicio, originaire d’Espagne. Son grand-père maternel, François Bayona, est né en 1889 près de Valence, en Espagne, et a épousé Jane Emmanuel Caserta, une Italienne d’origine sicilienne. Sa conjointe actuelle, depuis 2015, est Saïda Jawad, d’origine marocaine.
En 1962, après le divorce de ses parents, Mélenchon quitte le Maroc, après avoir étudié au lycée Regnault de Tanger, pour s’installer en France, à Yvetot, en Normandie. Il s’installe ensuite dans le département du Jura, où sa mère a été mutée. En 1972, il obtient une licence en philosophie et devient professeur de l’enseignement secondaire et technique. Parallèlement à ses études, il travaille comme correcteur dans une imprimerie, ce qui l’amène à travailler dans la presse, comme journaliste pour la revue « La Dépêche du Jura ». Il est à l’origine de plusieurs expériences médiatiques ultérieures. Il a épousé Bernadette Abriel pendant son séjour à Besançon (dont il divorcera plus tard) et ils ont une fille, Maryline, née en 1974.
Jean-Luc Mélenchon s’est rendu au Maroc le mercredi 4 octobre 2023 pour une tournée de trois jours. Depuis Amizmiz, la ville frappée par le tremblement de terre du 8 septembre, Mélenchon a exprimé son admiration pour la façon dont le Maroc a géré cette catastrophe dévastatrice.
Il a déclaré : « Nous avons des leçons à tirer : « Nous avons des leçons à tirer, et je regrette aussi cette arrogance que j’ai parfois vue en France, et ce regard sur le Maroc, qui pour moi est intolérable ». Sur la question nationale, Mélenchon, né à Tanger, appelle au réalisme. « Je ne peux que constater l’engouement des Marocains pour cette question. Je ne peux que constater que le Maroc n’a jamais manqué à une promesse faite aux Nations unies. Je ne peux que constater les nouvelles réalités auxquelles les Français devraient attacher une grande importance ».
Cette position, clairement favorable au Maroc et qui contraste avec le parti pris du président Emmanuel Macron en faveur de l’Algérie, principal adversaire du Maroc et de son unité territoriale, rejoint celle du parti Les Républicains, dirigé par Éric Ciotti.
Lors d’une visite au Royaume début mai, ce dernier a confirmé le soutien ferme de son parti au plan d’autonomie proposé par le Royaume pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara. Lors d’une conférence de presse à Rabat, Éric Ciotti a déclaré : « Nous soutenons pleinement le plan d’autonomie proposé par le Royaume du Maroc ».