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Les étudiants en médecine en grève : une semaine de la colère pour faire entendre leurs revendications

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La tension monte entre les étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie et le ministère de l’Enseignement supérieur. Après avoir boycotté à 94% les examens du deuxième semestre, ces futurs professionnels annoncent une semaine de protestation, baptisée «la semaine de la colère». Du 7 au 16 juillet, ils organiseront des marches, des sit-in et des actions de communication pour attirer l'attention sur leurs revendications et inciter le gouvernement à les écouter.

La reprise normale des cours dans les Facultés de médecine et de pharmacie semble encore loin. Un nouvel épisode de confrontation est sur le point de commencer, avec l'annonce d'une «semaine de la colère» pour dénoncer l'«entêtement» et l'«intransigeance» du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’Innovation dans la gestion de cette crise qui paralyse les facultés depuis des mois. Cette escalade survient alors que le Parlement s'apprête à examiner ce dossier, en réponse à la pression de plusieurs groupes parlementaires.

Dans un communiqué publié samedi, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie a annoncé une série de protestations débutant hier par un sit-in à la place Bab El Had à Rabat. Aujourd'hui, un sit-in massif est prévu devant la Faculté de médecine d’Agadir. Suivront une marche régionale mercredi à Marrakech, une autre jeudi à Tanger, et un sit-in vendredi à Fès ainsi qu'une marche régionale à Oujda le même jour. La «semaine de la colère» culminera par une marche nationale le mardi 15 juillet sous le signe «la marche de la colère».

La Commission nationale des étudiants de médecine justifie ces actions en rappelant que «ce boycott des formations et examens résulte de nombreuses mesures contraires à la réforme attendue. La poursuite du mouvement ne signifie pas que les étudiants acceptent une année blanche, mais témoigne de leur foi inébranlable en la légitimité de leurs revendications».

Les étudiants déplorent que le retard dans la satisfaction de leurs demandes, qui dure depuis plus de 200 jours, mette en doute la volonté des responsables de résoudre cette crise, soulignant que leur mouvement a été récupéré par des luttes partisanes.

En insistant sur la continuation des protestations, les étudiants réitèrent leur appel aux responsables pour «faire preuve de raison et de sagesse dans la gestion de ce dossier et répondre favorablement à leurs revendications légitimes, visant uniquement à améliorer la qualité de la formation des futurs médecins et pharmaciens». Ils concluent en affirmant leur droit à utiliser toutes les formes pacifiques de protestation qu’ils jugent appropriées, y compris des sit-in à durée déterminée ou illimitée dans les Facultés, à moins qu'un dialogue sérieux ne soit établi et formalisé par un procès-verbal dûment signé.

Depuis le 20 décembre dernier, les futurs médecins et pharmaciens sont en grève, boycottant examens et stages dans les différents centres hospitaliers universitaires, pour protester contre le «manque de clarté concernant la sixième année de formation et le retard injustifié dans la publication du cahier des charges pédagogique pour le troisième cycle». Ils dénoncent également «l’absence de mesures d’accompagnement, créant ainsi un climat d’incertitude qui nuit à la qualité de la formation médicale», ainsi que l'augmentation du nombre d'étudiants sans ouverture de nouveaux centres hospitaliers universitaires, entraînant «surpeuplement des amphis et faible encadrement des futurs médecins».

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