France : Éventuels troubles post-élections, 30 000 forces de l'ordre mobilisées
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Le gouvernement français se prépare à d'éventuels troubles à l'ordre public après les résultats du second tour des législatives dimanche soir, bien que ces troubles ne soient pas encore clairement identifiés en raison de l'incertitude du scrutin, a rapporté l'AFP jeudi 4 juillet.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé jeudi que « 30 000 policiers et gendarmes, dont 5 000 à Paris et sa banlieue » seraient mobilisés dimanche soir. Un dispositif de maintien de l'ordre conséquent, dont le niveau n’a pas encore été déterminé, restera en place « jusqu’au 16 juillet au moins », selon une source policière citée par l’AFP.
Pour l’instant, les services de renseignement n’ont pas identifié de risques précis, selon une autre source policière, en l'absence de « véritable appel à manifestation après le second tour ».
Les décisions des principales organisations sont attendues pour le 8 juillet, en fonction des résultats.
Les services de renseignement estiment qu’il existe « de réels risques de troubles à l’ordre public après le second tour », avec des rassemblements potentiels pouvant dégénérer et des risques d’affrontements entre groupes antagonistes.
Réagissant à l’agression de la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot (qui n’a pas été blessée) lors d'une opération de collage d'affiches, Gérald Darmanin a déclaré qu' »il se passe quelque chose qui confine à la libération de la violence ».
Les services ont relevé des mots d’ordre de l’ultra gauche tels que « Garder les urnes, on prend la rue ».
Concernant les quartiers dits sensibles, les services n’ont pas observé de « signe annonciateur d’une mobilisation » liée aux élections, mais ils s'attendent à des actes d’« opportunisme » pour participer à toute forme de violence urbaine à l’approche des 13 et 14 juillet.
Parmi les villes sous surveillance des forces de l’ordre à partir du 7 juillet au soir figurent Paris et sa banlieue, ainsi que Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Lille et Rennes.