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Du panier au clic : les Marocains changent leur façon d’acheter

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Avec une croissance annuelle de plus de 30 %, le commerce électronique s’impose comme un pilier de la transformation numérique au Maroc. Le
ministère de l’Industrie et du Commerce dévoile ses nouvelles orientations pour encadrer cette progression fulgurante et stimuler un secteur en pleine mutation.

Le commerce électronique poursuit son ascension fulgurante au Maroc, devenant un pilier
incontournable de la transformation numérique nationale.

Le ministère de l’Industrie et du Commerce souligne que cette mutation touche aujourd’hui l’ensemble des secteurs, et plus particulièrement le domaine économique, grâce à l’essor des outils numériques, qui améliorent à la fois l’efficacité et la compétitivité.

Dans cette dynamique, le commerce en ligne occupe une place centrale. Il est identifié comme
un levier majeur de création d’emplois, notamment pour les jeunes, et comme un vecteur
d’inclusion économique.

Cette progression spectaculaire repose, selon le ministère, sur plusieurs facteurs : un taux de pénétration d’Internet qui a atteint 109,2 % en 2024, l’apparition d’une nouvelle génération de consommateurs connectés, et l’amélioration notable des infrastructures logistiques.

Le ministère met en avant les retombées positives du e-commerce : génération d’emplois dans
les secteurs des Télécoms et des Technologies de l’information, structuration des circuits de
distribution, hausse du chiffre d’affaires pour les entreprises. Le commerce électronique ouvre
également les portes de nouveaux marchés internationaux et permet aux petits commerçants de diversifier leurs sources de revenus.

Sur le plan juridique, un arsenal législatif a été mis en place pour garantir un cadre sûr et
transparent. Ce cadre s’appuie sur le Code de commerce, la loi sur la protection du
consommateur, celle sur la sécurité des produits et des services, ainsi que la réglementation des
paiements électroniques.

D’autres textes complémentaires viennent renforcer cet encadrement : la loi sur la protection des données personnelles, celle sur la cybersécurité et les services de confiance dans les transactions électroniques. L’objectif affiché est de bâtir un environnement numérique fiable et protecteur.

Par ailleurs, le ministère annonce une révision en cours de la loi sur la protection du
consommateur. Celle-ci vise à mieux encadrer les plateformes numériques et à clarifier leurs
responsabilités vis-à-vis des usagers. Il s’agit, entre autres, de lutter contre les pratiques
trompeuses, comme les fausses déclarations ou la contrefaçon.

Le décret n° 2.22.438, récemment adopté, introduit une taxe douanière sur les achats effectués via les plateformes en ligne, dans un souci de justice économique et de protection du tissu commercial national.

Côté accompagnement, l’action gouvernementale ne se limite pas à la réglementation. Des
partenariats ont été mis en place avec des acteurs du e-commerce pour former et intégrer les
petits commerçants à l’économie numérique. Près de 4 500 commerçants ont ainsi été
accompagnés, et 200 points de livraison ont vu le jour.

Le soutien aux start-up constitue un autre volet important : 161 jeunes entreprises proposant
des solutions digitales ont bénéficié du programme national MRTB. Une convention a également été signée pour créer des centres régionaux du commerce électronique et déployer la plateforme « Trade.ma », consacrée à la promotion de l’offre exportable nationale.

Une nouvelle étude est en préparation pour analyser les chaînes mondiales de distribution et évaluer les impacts juridiques et fiscaux du commerce électronique sur l’économie marocaine.

Enfin, le ministère rappelle avoir créé, dès 2016, une cellule de veille et de contrôle des sites marchands. En 2024, près de 200 opérations ont été menées, donnant lieu à plusieurs avertissements et à l’établissement de six procès-verbaux.

Dans une réponse adressée au conseiller parlementaire Khalid Essatte (UNTM), le ministère
indique que le volume du e-commerce au Maroc a atteint, en 2023, 22 milliards de dirhams.
Les paiements électroniques ont, quant à eux, enregistré un total de 9,9 milliards de dirhams,
avec un taux de croissance annuel supérieur à 30 % sur les cinq dernières années.

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