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Malgré la création nette de 213 000 emplois entre le troisième trimestre de 2023 et la même période en 2024, le nombre de chômeurs a augmenté de 58 000, portant le taux de chômage à 13,6 %, contre 13,5 % un an plus tôt, selon la dernière note d’information du Haut-Commissariat au Plan sur le marché du travail.
Cette hausse du chômage s'explique par une croissance de la population active, en emploi ou en recherche d'emploi, plus rapide que celle des emplois créés (271 000 contre 213 000).
Sous l'effet de la sécheresse structurelle, c’est le milieu urbain qui a principalement contribué à la création d’emplois (+231 000), tandis que le milieu rural a perdu 17 000 postes. Les emplois rémunérés ont progressé de 262 000, compensant une perte de 49 000 emplois non rémunérés, indiquant ainsi une amélioration des conditions de travail.
Les services ont généré la majorité des emplois (258 000), tandis que les secteurs des BTP et de l'industrie ont connu des créations limitées (respectivement 57 000 et 23 000 postes). L’agriculture, en revanche, a perdu 124 000 emplois.
L'augmentation des 58 000 chômeurs supplémentaires concerne principalement le milieu urbain, avec 42 000 nouveaux chômeurs. Le nombre total de chômeurs atteint désormais 1,68 million. Le taux de chômage urbain reste stable à 17 %, les créations d’emplois ayant absorbé une partie des nouveaux demandeurs. En milieu rural, il a augmenté de 7 % à 7,4 %. Les taux les plus élevés concernent toujours les jeunes de 15-24 ans (39,5 %), les femmes (20,8 %) et les diplômés (19,8 %).
Cette hausse s’accompagne d'une aggravation du taux de sous-emploi, qui passe de 9,6 % à 10 %, touchant 60 000 personnes supplémentaires, pour un total de 1,06 million.
Par ailleurs, six régions concentrent plus des trois quarts des chômeurs au niveau national : Casablanca-Settat (24,9 %), Fès-Meknès (13,3 %), Rabat-Salé-Kénitra (11,9 %), l’Oriental (10,2 %), Marrakech-Safi (9,4 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,4 %).
