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Maghreb sans le Maroc : la Libye résiste à l'initiative algérienne

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La proposition de créer une Union du Maghreb sans la participation du Maroc, initiative lancée par l'Algérie en remplacement de l'Union du Maghreb arabe (UMA) en difficulté depuis des années, ne fait pas l'unanimité. Après la Mauritanie, la Libye exprime également son désintérêt pour ce projet.

La Libye semble peu encline à accepter l'alternative à l'Union du Maghreb arabe proposée par l'Algérie. Vendredi dernier, Taher al-Baour, chargé de la gestion des affaires du ministère libyen des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a présenté au président de l'institution, Mohamed el-Menfi, un rapport détaillé sur les derniers développements politiques, selon les médias libyens.

Il a également informé des résultats de ses visites dans plusieurs pays et de sa participation à des rencontres internationales, ainsi que des évolutions politiques et des efforts visant à activer le rôle de l'Union du Maghreb arabe. Pour certains observateurs, cette rencontre témoigne clairement de l'attachement du gouvernement libyen à l'Union quinquennale, qui comprend la Libye, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie. C'est donc un revers pour le président algérien.

Lors de sa dernière rencontre périodique avec la presse algérienne, Abdelmadjid Tebboune a abordé plusieurs sujets, notamment la création du bloc maghrébin, et a annoncé l'organisation de rencontres maghrébines inclusives. Face au vide actuel en l'absence d'une action maghrébine commune, il a été décidé d'organiser des rencontres maghrébines sans exclure aucune partie, a-t-il déclaré.

Le président algérien souhaite que cet espace soit une initiative bénéfique pour les pays de la région en rassemblant et unifiant leurs voix sur les questions les concernant, soulignant que les pays partagent presque les mêmes problématiques. Il a également affirmé que ce bloc n'est dirigé contre aucun autre État et que la porte est ouverte aux pays de la région. Cependant, le discours de Tebboune ne convainc pas. Certains observateurs estiment que son projet vise à isoler le Maroc de son environnement maghrébin et à diviser la région, compromettant ainsi le rêve d'un Grand Maghreb. En mars dernier, la Mauritanie avait boycotté la réunion tripartite entre Tebboune, le président tunisien Kaïs Saïed et le président du Conseil présidentiel libyen Mohamed el-Menfi.

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