Après avoir été désigné en tant que figure non officielle porte-parole, l’éminent comique Mohamed Bassou fait son retour sur la toile avec sa série comique irrésistible « Si Al Kala », diffusée durant ce mois sacré sur sa chaîne YouTube.
Cette année, l’humoriste Mohamed Bassou a fait le choix de s’exposer davantage sur la toile. Sa nouvelle série comique intitulée « Si Al Kala », diffusée depuis le début du mois de Ramadan, rencontre un succès retentissant sur les plateformes de médias sociaux, en particulier sur sa chaîne YouTube.
En effet, les trois premiers épisodes ont rassemblé chacun plus de deux millions de vues et ont régulièrement figuré parmi les tendances les plus populaires au Maroc. L’intrigue de cette série gravite autour d’un fonctionnaire corrompu, passant la majeure partie de ses journées au bureau à effectuer des appels incessants afin de satisfaire ses intérêts personnels par des moyens illicites tels que la falsification de diplômes universitaires ou l’embauche de personnes non qualifiées.
Bassou avait déjà abordé des thématiques similaires dans ses précédentes capsules humoristiques à succès, notamment « Porte-parole non officiel », diffusée sur sa chaîne YouTube il y a trois ans.
Selon l’analyse du critique cinématographique Abdelkrim Ouakrim, la série « Si Al Kala » se démarque totalement des productions télévisuelles habituelles, telles que les sitcoms et les séries qui ne répondent pas aux critères d’une véritable comédie.
Il souligne en effet que la série aborde de manière humoristique des problématiques sociales actuelles, brûlantes et importantes. Avec ses talents d’écriture et son jeu d’acteur impeccable, accompagnés d’une équipe technique et d’une mise en scène épurée, Bassou a su répondre aux attentes du public marocain, qui a salué cette approche à travers des commentaires positifs.
M. Ouakrim souligne l’importance de la « comédie noire et son rôle crucial » dans la représentation de la réalité de la société marocaine. Il fait remarquer que « la comédie noire permet d’aborder des problèmes sociaux qui, présentés de manière dramatique, pourraient susciter la tristesse du public, mais qui, présentés de manière comique, les font rire de leur propre condition, de leurs problèmes et des tragédies qu’ils vivent ».