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Parlement : Leila Benali interpellée sur la gestion insuffisante des déchets médicaux

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Lors d’une séance parlementaire, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a été vivement interrogée par des députés au sujet de la politique de son ministère en matière de gestion des déchets, notamment des déchets médicaux.

Des élus, tant de la majorité que de l’opposition, ont adressé à la ministre des questions concernant les mesures prises pour faire face à ce problème préoccupant : l’élimination des déchets médicaux à ciel ouvert, sans procédures rigoureuses ni sanctions dissuasives à l’encontre des contrevenants.

Dans son intervention, la députée Jihane Tatou, du groupe constitutionnel, a exprimé son inquiétude face à l’incapacité de la gestion des déchets médicaux à suivre le rythme des avancées technologiques, médicales et industrielles que connaît le Maroc.

Elle a souligné que l’augmentation du nombre d’hôpitaux et de centres de santé engendre mécaniquement une hausse de la production de ces déchets, ce qui se traduit par des coûts accrus pour leur collecte, leur transport et leur traitement.

La députée a conclu que ce secteur est confronté à de multiples défis, au premier rang desquels l’absence d’un système strict de gestion des déchets médicaux, le faible respect des réglementations existantes et l'absence de critères clairs pour classer ces déchets et les séparer des déchets ménagers.

Elle a également mis en lumière la dangerosité des déchets liquides, tels que les solvants organiques et inorganiques largement utilisés dans les hôpitaux, ainsi que les métaux lourds comme le mercure, l’argent et le plomb provenant des services dentaires, des unités d’imagerie médicale ou encore des résidus liquides radioactifs générés par les services d’oncologie. Selon elle, ces éléments rendent les eaux usées hospitalières dix fois plus dangereuses que celles issues des rejets domestiques.

En outre, Jihane Tatou a dénoncé le manque criant d’infrastructures spécialisées pour le traitement de ces déchets et la rareté des installations qui leur sont dédiées. Elle a déploré que ces déchets soient souvent éliminés dans des décharges publiques, au même titre que les déchets solides ménagers et industriels, sans aucun traitement spécifique.

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