Les travaux de l’Audition parlementaire aux Nations Unies au titre de l’année 2023 ont débuté, lundi 13 février 2023 à New York, avec la participation du Maroc, représenté par une délégation des deux chambres du parlement.
La délégation marocaine à cet événement de deux jours est composée des représentants, Ahmed Touizi, président du groupe du Parti Authenticité et modernité (PAM), Mustapha Raddad, du groupe du Rassemblement national des Indépendants (RNI) et Omar Hejira, du groupe istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, tous les deux membres de l’Union interparlementaire (UIP) co-organisatrice de l’événement avec le bureau du président de l’Assemblée générale de l’ONU.
L’Audition parlementaire aux Nations Unies, tenue cette année sous le thème « De l’eau pour tous et pour la planète: arrêtons le gaspillage, changeons la donne, investissons dans l’avenir« , apportera une perspective parlementaire à la Conférence de l’ONU sur l’eau, prévue du 22 au 24 mars 2023, à New York.
Intervenant à cette occasion, le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Csaba Korosi a relevé l’importance du partenariat « solide et stratégique » entre les Nations Unies et l’UIP pour combler le fossé entre les idées aux niveaux international et national et trouver des solutions aux problématiques mondiales.
Il a, dans ce cadre, indiqué que l’humanité manque de temps et il est urgent que « nous nous unissons de manière collective sur la base d’un renouveau de nos objectifs et de notre solidarité, sous le prisme de la gestion et de la transformation des crises » notamment celle de l’eau, notant que les délibérations annuelle de 2023 pourraient proposer des orientations et des contributions « non-négligeables à être prises en compte par les Etats membres lors de la préparation de la conférence décisive » de l’ONU sur l’eau en mars prochain.
Dans ce sens, le RNIste, Kamal Ait Mik, a mis en garde contre les conflits régionaux et nationaux dus à la rareté de l’eau, déclarant que l’été 2022 a dévoilé « une nouvelle réalité de grave pénurie d’eau, dont le monde a été témoin » soulevant aussi l’émergence de conflits à cause de la manière dont ces ressources vitales sont utilisées.
Il précise que cette politique est caractérisée par la construction de 151 grands barrages d’une capacité de stockage de 19,6 milliards de mètres cubes, auxquels s’ajoutent 16 barrages en construction d’une capacité totale de stockage de 4,8 milliards de mètres cubes, et la mise en place de 16 systèmes de raccordement, indiquant que la construction de 11 stations de dessalement de l’eau de mer, tandis que 7 nouvelles stations sont en cours de construction.
Pour y parvenir, il a expliqué qu’il « serait opportun d’imposer de tels objectifs dans les plans nationaux de développement durable« , ajoutant que parmi les solutions ambitieuses figure également le renouvellement des nappes phréatiques, qui empêchent l’intrusion d’eau salée, et traitent l’eau naturellement, sans énergie ni produits chimiques.
Il convient de rappeler que l’objectif de l’audition actuelle est de faire entendre aux gouvernements, aux parlements et à la communauté des Nations Unies une perspective critique sur l’identification des éléments qui changent la donne pour mieux affronter la crise imminente de l’eau et créer un environnement sain, fondé sur le développement durable pour les générations à venir.