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Nasser Bourita : Les pays à revenu intermédiaire un indicateur clé du développement durable mondial

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Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, M. Nasser Bourita, a affirmé, aujourd'hui mardi à Rabat, que les pays à revenu intermédiaire constituent un véritable indicateur du niveau de développement durable dans le monde.

M. Bourita a ajouté, à l'ouverture de la conférence ministérielle de haut niveau sur les pays à revenu intermédiaire, tenue sous le thème "Solutions aux défis du développement dans les pays à revenu intermédiaire dans un monde en mutation", que ces pays constituent "la classe moyenne de la communauté internationale", la couche qui tire l'économie et reflète le niveau de développement.

Dans ce contexte, la ministre a mis en exergue la position et le poids économique de ces pays dans le monde, ainsi que leur qualification, leur dynamique démographique, leur diversité et leur représentation géographique et culturelle, soulignant qu'ils constituent également un levier pour la paix et la stabilité régionale et internationale.

M. Bourita a poursuivi en ces termes : "Dans les pays à revenu intermédiaire en particulier, nous trouvons certaines des plus belles réussites économiques et sociales, ainsi que certaines des expériences les plus inspirantes de progrès et de réforme, mises en œuvre dans des contextes difficiles", affirmant que ces pays sont une source d'inspiration et de motivation pour les nations du monde dans ce contexte international turbulent.

Le ministre a souligné que les économies saines des pays à revenu intermédiaire sont bénéfiques pour le système économique mondial, et même pour le système mondial dans son ensemble, notant que ces pays sont confrontés à des défis similaires, notamment une inflation persistante, un endettement croissant et un accès de plus en plus difficile au financement international, ce qui entrave les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable.

D'autre part, Bourita a noté une intensification des écarts dans la coopération au développement, alors que les pays à revenu intermédiaire ont plus que jamais besoin d'une attention particulière, soulignant que l'établissement d'une coopération soutenue reste essentiel pour renforcer l'investissement dans le développement durable et maintenir l'élan de développement que ces pays ont été en mesure de construire.

Il a déclaré que cette conférence est qualifiée pour être un catalyseur majeur des travaux internationaux, et notamment des travaux économiques, au bénéfice de tous ses membres, individuellement ou collectivement, appelant à une prise de conscience de l'importance de ce groupe de pays et à l'appréciation de l'ampleur des défis auxquels ils sont confrontés.

Selon M. Bourita, les pays à revenu intermédiaire doivent avoir l'ambition de sortir du "piège du revenu intermédiaire".

Dans ce contexte, il a affirmé que la stabilité politique, le progrès économique et le bien-être social ne sont pas l'apanage de certains, mais constituent un capital commun pour la communauté des nations si elle veut être un ensemble international qui ne laisse personne sur le bord de la route.

Il a ajouté que les pays à revenu intermédiaire doivent également comprendre que ce groupe n'est pas un "sous-groupe", soulignant qu'il s'agit en fait d'un groupe intégré, fort en nombre (108 pays représentant 75 % de la population mondiale), avec environ 30 % du produit intérieur brut mondial, caractérisé par une grande diversité géographique, économique, sociale et culturelle, ainsi que par des niveaux de développement homogènes et cohérents, qui les unissent bien plus que ce qui pourrait les différencier.

Il a exhorté les pays à revenu intermédiaire à avoir l'ambition d'investir dans leurs atouts, de relever les défis auxquels ils sont confrontés, et surtout, chacun dans sa région géographique, d'être actifs dans le développement régional, et ces pays doivent être des leviers pour le développement interrégional et international.

D'autre part, Bourita a affirmé que la réunion de haut niveau est un rendez-vous très important qui devrait marquer un tournant, soulignant que c'est ce qui a motivé la candidature du Maroc à la présidence du Groupe des Amis des pays à revenu intermédiaire, dans le but de contribuer à donner un nouvel élan à ce groupement.

A cet égard, le ministre est convaincu que l'action des pays à revenu intermédiaire doit s'articuler autour de trois priorités : le repositionnement du groupe des pays à revenu intermédiaire en tant que plateforme opérationnelle dans la gouvernance économique mondiale, et la réorientation de la coopération internationale au développement.

Il a ajouté qu'il s'agit également de repositionner la coopération et le partenariat au sein du groupe des pays à revenu intermédiaire, à travers des projets structurés et innovants dans des domaines d'intérêt commun, soulignant que le Maroc, sous la vision avisée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a toujours placé la coopération économique et technique avec les pays les plus pauvres du monde au cœur de sa politique de développement.

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