L'Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) présente son rapport annuel pour l'année 2022
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Dans le cadre de l'engagement du Royaume du Maroc à lutter contre la corruption et à promouvoir l'intégrité et la transparence, L'Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) a présenté son rapport annuel et une série de rapports y afférents lors d'une conférence de presse tenue aujourd'hui mercredi à Rabat.
Ce rapport annuel pour l'année 2022 est le premier du genre publié par l'instance suite à l'activation de la loi n°46.19, qui est entrée en vigueur en octobre 2022. Le rapport met en exergue les efforts de l'Agence en matière de lutte contre la corruption et de promotion de l'intégrité au niveau national et sur le terrain.
Les rapports accompagnant le rapport annuel abordent des sujets variés, tels que "Les conflits d'intérêts et la nécessité de mettre en place un cadre efficace pour les réglementer et les traiter", "La transformation numérique comme pivot de la prévention et de la lutte contre la corruption", et "Le rôle du journalisme d'investigation au Maroc dans la lutte contre la corruption". Cette diversité souligne l'approche globale de l'instance pour apporter des changements efficaces dans le système de lutte contre la corruption.
Le président de l'Instance, Mohamed Bachir Rachdi, a souligné que le rapport confirme que la prévention de la corruption n'est pas seulement une priorité nationale, mais une nécessité fondamentale pour parvenir à un développement durable. Rachdi a appelé à un changement d'approche en renforçant l'intégration institutionnelle et la coopération entre les autorités, les organismes et les institutions concernés.
Rachdi a souligné que le travail de l'instance reposait sur une évaluation précise et objective des politiques actuelles, en insistant sur le fait que les études de terrain et les analyses approfondies portaient sur des questions prioritaires. Ces efforts ont abouti à des recommandations ambitieuses pour renforcer les efforts de lutte contre la corruption.
Dans le cadre du renforcement de la coopération et de la transparence, Rachdi a souligné que l'Agence a adopté une approche participative avec les différentes parties prenantes tout au long de la préparation de l'"Étude nationale sur la corruption au Maroc". Il a ajouté que cette approche a été suivie tout au long des phases de recherche, donnant à l'étude un caractère complet et informé.
En ce qui concerne l'étude de terrain sur les entreprises et les projets, Rachdi a expliqué que la recherche a été menée sur une période déterminée, englobant un large échantillon pour examiner les expériences dans le secteur.
Les statistiques présentées dans le rapport annuel de l'instance reflètent l'ampleur des défis auxquels est confrontée la société marocaine face au phénomène de la corruption. Selon les déclarations des citoyens, au moins une personne sur quatre a vécu une expérience de corruption durant la période couverte par la recherche.
Les cas mentionnés indiquent la présence de la corruption dans divers secteurs, allant de la gendarmerie, du transport et de la police, en passant par les secteurs public et privé, jusqu'à la santé et la justice. La corruption ne se limite pas à un aspect spécifique de la vie sociale, mais englobe plusieurs domaines, ce qui souligne l'importance de renforcer les efforts de lutte contre la corruption dans tous les secteurs et à tous les niveaux.
En ce qui concerne les causes de la corruption, le rapport met en évidence plusieurs facteurs influents, tels que le désir ardent d'obtenir rapidement des richesses, la lenteur des procédures administratives, le manque d'esprit civique et le déclin de la moralité, ainsi que la complexité des procédures, la détérioration des conditions financières et économiques, les bas salaires et la descente dans les niveaux de pauvreté. D'autres raisons incluent le manque de contrôle et de responsabilité, et l'incapacité des sanctions à agir comme un moyen de dissuasion suffisant.
En conclusion de la conférence de presse, Rachdi a exprimé sa gratitude à toutes les parties et à toutes les personnes qui ont contribué à la préparation des rapports et des études, soulignant l'importance de mettre en œuvre les mesures et les recommandations contenues dans les rapports afin de garantir un impact positif et efficace dans le domaine de la lutte contre la corruption. Le président de l'Agence a également exprimé son optimisme quant à un avenir prometteur fondé sur le renforcement de l'intégrité et de la transparence dans tous les aspects de la vie nationale.