Les élections législatives constituent une plate-forme durable pour assurer la pratique de l’alternance partisane dans les domaines de gestion de l’affaire publique d’une part , et afin d’assurer la pérennité des services publics à l’horizon de l’achèvement des buts de développement humain durable sur une base qui englobe le constitutionnel et l’institutionnel d’autre part.
Le système politique au Maroc est basé sur la pluralité partisane cela veut dire que la cartographie politique marocaine est orientée vers plusieurs idéologies qui encadrent la masse citoyenne sur une base constitutionnelle, a cet égard, l’article 7 de la constitution marocaine de 2011 stipule que :’
Les partis politiques œuvrent a I'encadrement et a la formation politique des citoyennes et citoyens, a la promotion de leur participation à la vie nationale et à la gestion des affaires publiques. Ils concourent à I'expression de la volonté des electeurs et participent it I'exercice du pouvoir, sur la base du pluralisme et de l’alternance par les moyens democratiques, dans Ie cadre des institutions constitutionnelles.
Leur constitution et I'exercice de leurs activites sont libres, dans Ie respect de la Constitution et de la loi.
A travers ce cadrage constitutionnel, nous considérons que la réussite de la mission partisane dans le domaine d’encadrement des citoyens et à la réhabilitation du contexte de développement marocain devrait passer par la concrétisation d’un ensemble de points stratégiques :
1 - la création des écoles de formation partisane qui aura pour mission principale le développement des compétences des citoyens et des partisans pour passer d’un état de réticence politique à un model participatif doté du sentiment d’appartenance partisane , ce qui permettra à l’établissement d’un état partisan qui contribuera sans cesse et à travers son potentiel humain à la réussite des objectifs préétablis que se soit par les parlementaires de majorité et d’opposition et aussi bien à travers les politiques publiques qui seront menés par le pour exécutif ;
- la définition des priorités à mettre en place pour achever les attentes d’un état de développement durable efficace et efficient;
- la création des réseaux politiques, ce qui servira à un échange d’idées et d’expériences novatrices en matière de gestion de l’affaire publique à travers les partis politiques.
Nous pouvons avancer dans ce contexte, que l’intégration de ces trois piliers de réussite de notre mission partisane est devenue stratégique , vu que la participation et même l’intérêt de notre partie citoyenne à la participation électorale est réduite en plus de ça nous constatons que 86 pour cent des jeunes ne crédibilisent pas le champ politique , ce qui justifie l’urgence d’entamer une opération de réadaptation des politiques menées par nos partis politiques avec les attentes du citoyen marocain.
Nous pouvons considérer que les législatives prochaines de 2026 seront une opportunité pour que les parties politiques changeront que se soit leurs moyens d’encadrement ou de préparation de leurs plans électoraux , car le Maroc d’aujourd’hui s’intègre dans une nouvelle situation de développement ce qui justifie l’urgence de revoir notre gestion partisane avant de penser à la participation aux élections législatives de 2026 , car l’intérêt ne se pose pas seulement à la réussite d’une couleur politique mais cela concerne tout un pays dont sa population représente approximativement 37 millions.
-Professeur El ouardi El abass, professeur de droit public à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales rabat souissi et directeur général de la revue africaine des politiques publiques-