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Le port de Tanger accueille un cinquième navire militaire en direction d’Israel et les partisans du boycott exigent l'arrêt des escales

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Les opposants à la normalisation ont relancé, ce jeudi 5 décembre, leurs accusations concernant les navires transportant, selon eux, des armes des Etats-Unis vers Israël, en signalant l'accostage au port de Tanger d'un cinquième navire de ce type.

Le mouvement Boycott Israël, Retrait des Investissements et Sanctions (BDS) au Maroc a déclaré avoir constaté l'accostage d'un cinquième navire au port de Tanger Med, qu'il a décrit comme « chargé d'équipements militaires de l'armée américaine en route vers les entrepôts de l'armée israélienne ».

Le mouvement ajoute qu'"en fin de journée, le lundi 2 décembre 2024, le navire MAERSK CHICAGO en provenance des Etats-Unis est arrivé au port de Tanger et a déchargé sa cargaison sur le quai n°. 2 de la même compagnie danoise ».

Par ailleurs, le mouvement a annoncé qu'un sixième navire, le MAERSK KINLOSS, qui a quitté le port américain de Newark le 30 novembre, devrait arriver au port de Tanger dans la matinée du 8 décembre. Il a été ajouté que le NYSTED MAERSK arrivera également ce jour-là à 10h00, pour transporter ce qui pourrait être des véhicules militaires et des équipements dangereux pour l'armée israélienne.

Selon le mouvement BDS, la fréquence à laquelle les navires de la flotte Maersk accostent au port de Tanger Med, ainsi que la régularité de leur itinéraire, semblent confirmer que « les autorités marocaines ont ouvert les vannes de l'eau ».

Selon le mouvement BDS, la fréquence à laquelle les navires de la flotte Maersk accostent au port de Tanger Med, ainsi que la régularité de leur itinéraire, semblent confirmer que « les autorités marocaines ont ouvert grand les portes du port de Tanger pour approvisionner l'armée d'occupation en matériel militaire utilisé dans le génocide du peuple palestinien ». Cette analyse s'appuie notamment sur une enquête menée par le mouvement de jeunesse palestinien, qui a été utilisée par l'Espagne dans sa décision d'interdire à la compagnie Maersk d'accoster dans ses ports.

Le mouvement de boycott affirme, sur le fondement de cette enquête, qu'un seul des 17 navires de la flotte Maersk traverse l'Atlantique chaque semaine pour alimenter la machine de destruction israélienne, avec 2110 cargaisons comptabilisées et un total de 23 500 tonnes de marchandises expédiées entre septembre 2023 et septembre 2024. Cette opération suit un système en deux phases : la première consiste en douze navires qui transportent chacun à leur tour des cargaisons à travers l'Atlantique vers un port méditerranéen ; la seconde phase voit cinq navires naviguer en Méditerranée pour livrer ces cargaisons aux ports israéliens de Haïfa ou d'Ashdod.

Le mouvement BDS Maroc a fermement condamné ce qu'il considère comme « une facilitation de l'accès des cargaisons militaires à l'armée d'occupation israélienne », appelant les autorités compétentes à « cesser d'accueillir ces navires destructeurs et à interdire leur accostage ».

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