Le Maroc et l'Afrique du Sud en lice pour la présidence du Conseil des droits de l'homme de l'ONU

L'Afrique du Sud et le Maroc se rencontreront le mercredi 10 janvier à Genève, où les deux pays se disputeront la présidence du Conseil des droits de l'homme des Nations unies.

Les 47 membres du Conseil des droits de l'homme seront influencés par le processus de vote, répartis géographiquement comme suit : 13 sièges pour l'Afrique ; 13 également pour l'Asie et le Pacifique ; 8 pour l'Amérique latine et la région des Caraïbes ; 7 pour l'Europe occidentale et autres, et 6 sièges pour l'Europe de l'Est.

Dans la course à la présidence de l'ONU de cette année, le Maroc a déjà obtenu le soutien de la Ligue arabe en septembre dernier. Le Royaume peut compter sur le soutien du Koweït, des Émirats arabes unis, du Qatar, du Soudan, de l'Érythrée et de la Somalie. Cette adhésion importante permet au Maroc de bénéficier de votes favorables à sa candidature dans au moins deux groupes principaux, numériquement parlant, au sein du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, à savoir l'Afrique et l'Asie-Pacifique.

La région Asie-Pacifique compte également 13 sièges au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, occupés par le Bangladesh, la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Japon, le Kazakhstan, le Koweït, le Kirghizstan, la Malaisie, les Maldives, le Qatar, les Émirats arabes unis et le Viêt Nam.

Le groupe de l'Europe occidentale et autres comprend la Belgique, la Finlande, la France, l'Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et les États-Unis. L'Europe de l'Est est représentée par l'Albanie, la Bulgarie, la Géorgie, la Lituanie, le Monténégro et la Roumanie.

Ces dernières semaines, la candidature marocaine a fait l'objet d'une campagne médiatique menée par le Front Polisario, soutenue par des rapports d'organisations internationales non gouvernementales et des résolutions du Parlement européen condamnant la situation des droits de l'homme au Maroc.

Le président du Conseil des droits de l'homme des Nations unies est généralement nommé par consensus, sauf en 2021. L'Arabie saoudite, qui s'est opposée à la candidature fidjienne de Nazhat Shamim Khan, a proposé celle de Bahreïn. Le processus de vote s'est soldé par la victoire de la représentante des Fidji.