Le Hamas défie Trump : Gaza n’est pas à vendre, et le peuple palestinien ne quittera pas sa terre

Le chef du mouvement de résistance islamique Hamas à Gaza, Khalil Al-Hayya, a affirmé, ce lundi 10 février 2025, que le peuple palestinien ne quittera jamais sa terre, en réaction aux déclarations du président américain Donald Trump sur son intention d'acheter Gaza, des propos qui ont suscité une vive indignation depuis le 25 janvier dernier.

Lors d’une marche organisée à Téhéran pour commémorer le 46ᵉ anniversaire de la révolution islamique iranienne, Al-Hayya a déclaré : « Le peuple palestinien ne quittera pas sa terre. »

Dimanche, Trump a réitéré devant des journalistes à bord de l’Air Force One son engagement à « acheter et posséder Gaza », prétendant que « plus rien ne justifie un retour dans l’enclave, qui est totalement insécurisée », en référence aux destructions causées par les bombardements israéliens.

Le 4 février 2025, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à la Maison-Blanche, Trump avait dévoilé son projet d’annexion de Gaza et de déportation totale de sa population palestinienne vers d’autres pays.

Depuis le 25 janvier, l’ancien président américain promeut un plan visant à expulser les Palestiniens de Gaza vers des États voisins comme l’Égypte et la Jordanie, une initiative catégoriquement rejetée par ces deux pays, ainsi que par plusieurs nations arabes et organisations internationales.

Dans ce contexte, Al-Hayya a souligné que « le Déluge d'Al-Aqsa a unifié la nation dans la défense de Gaza contre l’agression sioniste ».

Cité par l’agence iranienne Mehr, il a ajouté que « le Déluge d’Al-Aqsa a triomphé grâce à l’unité du peuple palestinien et de sa résistance », avant d’ajouter : « Nous nous tenons ici face au monde pour proclamer que cette opération marque le prélude à la libération de la Palestine. »

Le 7 octobre 2023, le Hamas avait lancé l’opération Déluge d’Al-Aqsa, attaquant des bases militaires et des colonies israéliennes situées à la lisière de Gaza, faisant des morts et des prisonniers. Le mouvement justifie cette offensive par la nécessité de riposter aux crimes quotidiens de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien et ses lieux saints, notamment la mosquée Al-Aqsa.

Entre le 7 octobre 2023 et le 19 janvier 2025, Israël, soutenu par Washington, a perpétré un génocide à Gaza, causant plus de 160 000 morts et blessés, principalement des enfants et des femmes, ainsi que plus de 14 000 disparus.

Le 19 janvier, un cessez-le-feu a été instauré, accompagné d’un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël. La première phase, d’une durée de 42 jours, doit ouvrir la voie à une deuxième et une troisième phase de négociations, sous médiation égyptienne et qatarie, avec le soutien des États-Unis.