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Nul ne doute de ce bouleversement des relations entre le nord et le sud et de cette nouvelle aspiration d’une Afrique souveraine, qui a subi depuis un siècle le poids d’une politique coloniale l’ayant plongé dans la misère et l’instabilité en dépit de ses richesses en matières premières et de son capital humain, qui aujourd’hui réclame une Afrique propre et libre de toute domination.
En effet, le nouvel ordre mondial impose au continent africain une reconsidération de ses rapports avec l’Occident d’une part et les nouvelles puissances qui sont en train de se positionner sur son territoire d’une autre part. Une nécessité de remettre les pendules à l’heure et de penser profondément à cette dépendance qui a fait de l’Afrique le fief de tous les maux : épidémie, pauvreté, analphabétisme, guerre civile et frontalière, terrorisme, etc.
Tout cela parait logique vu l’état des lieux des politiques adoptées en Afrique et qui malheureusement ne profitent pas à l’être africain mais à la classe gouvernementale et aux multinationales qui s’implantent sur le sol africain avec toutefois l’aide des politiciens et de la bourgeoisie locale qui contribue dans l’appauvrissement du continent par des transferts monétaires vers des banques étrangères, lorsque le continent en a grand besoin pour assurer un développement durable et équilibré.
En effet, la question du développement a toujours été au centre des colloques et des conférences qui se sont tenus un peu partout, on peut dire que ce dernier est l’un des problèmes les plus complexes qui regarde l’humanité. C’est un processus dynamique et cumulatif de libération et de transformation des structures mentales, politiques, économiques, culturelles et sociales de tout groupe humain selon ses valeurs et un rythme qui lui sont propres.
En partant de ce point, l’Afrique a tous les atouts pour se frayer un chemin vers sa souveraineté et mettre fin à cette exploitation par l’Occident, mettant en avant-garde le bien être de sa propre population et la réalisation de l’union africaine avec toutes ses instances politique, économique et juridique.
A cet égard, nous pourrons rappeler quelques recommandations de la rencontre internationale placée sous le Thème : « L’Afrique face aux défis du changement du paradigme géostratégique et de l’émergence du nouvel ordre mondial », dont :
- créer l’État fédéral africain et réintroduire les valeurs démocratiques ancestrales pour faire face à l’avènement d’un monde multipolaire et porteur des dangers imprévisibles ».
- la matérialité juridique de l’État fédéral, la mutualisation des moyens de la défense collective devient urgente avec la création avant 2030, d’un ministère fédéral de la Défense avec les structures hiérarchiques de commandement : Etat-major Général (Commandement stratégique) états-majors régionaux (transformation des Forces africaines en Attente (FAA) en commandement tactique) et Etats-majors nationaux (commandement opérationnel).
- l’Afrique doit exiger un siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour défendre l’intérêt de 54 Etats sous peine de quitter cette organisation créée sans elle pendant la colonisation. Le pays qui assure la présidence tournante de l’Union Africaine occupera ce siège à New York. L’octroi d’un siège à l’UA au sein du G20 est un bon début, bien que non suffisant pour rééquilibrer la gouvernance mondiale.
Il s’ensuit donc que l’Afrique doit impérativement changer de vision et se focaliser plus sur la gouvernance de son capital humain et matériel, qu’elle doit réclamer un statut juridique qui lui permettra de dire aussi son mot au sein du Conseil de Sécurité et par la même occasion imposer aussi ses conditions au niveau des partenariats et des conventions tous genres confondus afin de garantir une position de force dans le nouvel ordre mondial. Une condition vitale pour atteindre cet objectif noble qui est la souveraineté de l’Afrique et qui est un levier pour une croissance économique et sociale équilibrée du continent.
ML