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La rhétorique réformiste de Tebboune à l'ONU : Une manœuvre cynique pour masquer l'inertie algérienne et la défense aveugle des séparatistes du Polisario

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À l'aube de son mandat de deux ans en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, l'Algérie, sous la présidence d'Abdelmadjid Tebboune, semble adopter subitement une posture de champion de la réforme urgente du Conseil. Cette soudaine initiative intervient à un moment où l'Algérie se prépare à partager ce rôle avec le Mozambique et la Sierra Leone. Toutefois, derrière cette rhétorique réformiste se cachent des intentions politiques, notamment la volonté de peser sur le dossier du Sahara et de promouvoir les intérêts du Polisario.

Lors du sommet du «Groupe des dix» de l'Union africaine (UA) qui s'est tenu récemment en Guinée équatoriale, Tebboune a plaidé pour une réforme rapide du Conseil de sécurité de l'ONU. Il a accusé le Conseil de sécurité d'inertie, d'impuissance, de paralysie quasi complète, de sélectivité et de discrimination face aux crises mondiales telles que le terrorisme et les conflits armés. Ces critiques visent à justifier l'urgence d'une réforme, mais elles servent également les intérêts de l'Algérie dans le contexte du conflit au Sahara.

L'Algérie cherche à opérer une inflexion du Conseil de sécurité sur le dossier du Sahara, en faisant pression pour un changement dans les mécanismes de prise de décision. Alors que l'Algérie s'apprête à siéger au Conseil de sécurité, Tebboune tente de masquer le rôle de son pays dans les crises mondiales, tout en cherchant à renforcer sa position sur la question du Sahara.

Il est important de noter que la question de la réforme du Conseil de sécurité est une question controversée au sein de l'UA. Les États membres ont des visions divergentes sur la manière dont les membres permanents africains devraient représenter le continent. Certains prônent la souveraineté des États, tandis que d'autres soutiennent une représentation fidèle du consensus de l'UA. Alors que l'Algérie tente de jouer un rôle moteur dans cette réforme, les membres permanents du Conseil de sécurité, en particulier les États-Unis, restent fermement opposés à tout élargissement des membres permanents. En fin de compte, la rhétorique réformiste de Tebboune peut être perçue comme une tentative de manipulation politique plutôt que comme une quête sincère de changement au sein du Conseil de sécurité de l'ONU.

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