La guerre en Ukraine rentre dans sa deuxième année dans une phase de sans retour, avec toutefois aucune lueur d’une trêve ou d’un cessez le feu. Une guerre qui ne cesse d’intriguer les grandes puissances et les organisations internationales, obligées de jouer avec le régime russe décidé à aller jusqu’au bout de son invasion, sans tenir compte de la déchirure ni de la douleur de la déception d’un peuple qui a fait son propre choix.
En effet, personne n’avait cru que cette guerre allait tourner de cette façon si l’on compare la puissance militaire russe avec celle de l’Ukraine. Une large différence qui a aveuglé le chef de la Russie Vladimir Potin qui prétendait envahir ce petit pays en quelques jours, diminuant de la résistance ukrainienne et par conséquent de l’appui de l’Europe et des Etats-Unis.
Tout donc semblait facile et voilà que les événements ont pris une autre tournure, obligeant l’ONU et le Conseil européen ainsi que les Etats-Unis à prendre des sanctions contre la Russie et agir en faveur de l’Ukraine qui lutte avec tous les moyens dont elle dispose pour stopper cette invasion qui lui coute très cher et qui ne semble pas s’arrêter.
C’est une nouvelle forme d’usurpation et de passion de domination qui risquerait de se propager dans d’autres lieux de cette vaste planète en pleine mutation et changements aussi bien des valeurs sociétale, politique et économique que culturelle. Un nouvel ordre mondial qui ne laisse toutefois aucun choix à part s’intégrer dans ce circuit fermé de la classe minoritaire fortunée qui détient les ficelles du jeu.
A cet effet, l’invasion de l’Ukraine par la Russie est un modèle de ce paradoxe entre les textes des lois et la réalité atroce que l’on ne veut pas regarder en face puisqu’elle ne fait que nous interpeller sur nos attitudes, nos principes et finalement nos visions de ce soi-disant beau monde dans lequel nous vivons, illustré par des spots publicitaires, des grandes productions cinématographiques et plus loin des congrès et des meetings de tous genres sur la démocratie, les droits de l’homme, la liberté d’expression et le plus comblant de tous, la souveraineté des États.
On se demanderait donc pourquoi cette hostilité et cette violence qui sévit le monde actuel où rien n’est plus secret, surtout avec le boom de l’internet et les masses médias. Rien ne nous échappe plus et on est là à suivre les faits sur nos petits smartphones, attablés à la terrasse d’un café lorsque des âmes tombent comme des mouches sous des obus et missiles. Tout semble si fascinant et hallucinant en même temps tant qu’on est loin de toutes ces tragédies humaines qui resteraient ancrées à jamais dans la mémoire de ceux qui les avaient vécues.
Dès lors, sommes-nous en face d’une nouvelle forme de fanatisme et de folie des dirigeants de ce monde ? A qui le tour demain si la Russie remporte sa soi-disant victoire sur l’Ukraine ? Serait-ce une fin ou un point de départ pour de nouvelles invasions un peu partout, surtout si l’on tient compte des problèmes frontaliers entre les pays ? A quoi doivent s’attendre les prochaines générations dans un monde où la haine a pris de l’élan sur l’amour, où la religion est sans morale et ou finalement la valeur humaine est de plus en plus dérisoire ?
Toutes ces questions doivent faire partie de notre tasse de café quotidienne puisque nous sommes tous concernés par la sécurité de cette terre qui jusqu’à présent nous a nourri et permis d’exister. Tous, nous devons réfléchir sérieusement à cet avenir incertain et flou qui attend les générations futures qui rêvent d’une vie heureuse et prospère. Tous, nous devons opter pour la paix et non la violence, l’amour et non la haine, la liberté, l’égalité et finalement la tolérance et non l’extermination ou la discrimination de l’autre.
ML