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La décision de relancer les relations entre l’Iran et l’Arabie Saoudite peut être vue comme une nouvelle tendance de la stabilité en Moyen Orient dans une conjoncture difficile et plein d’enjeux si bien politique qu’économique.
Un rapprochement qui vient après sept ans de rupture entre deux grandes puissances du Golf et qui a été signé à Pékin. A cet égard, la Chine devient un médiateur stratégique dans le Moyen Orient, mettant à l’écart les Etats-Unis qui a joui d’une dominance et d’un rôle essentiel dans la péninsule arabe. Une reprise que les politologues considèrent avec une certaine réticence étant donné la politique de Téhéran ainsi que ses intentions militaires qui risquent d’influencer le processus de paix dans la région quoique les deux parties ont annoncé leur volonté d’accélérer un cessez-le-feu au Yémen.
Cette détente, obtenue après plus de deux ans de pourparlers secrets en Irak puis à Oman, pourrait constituer l’amorce d’un tournant géopolitique. L’accord, qui devrait être finalisé lors d’une prochaine rencontre entre les ministres des affaires étrangères des deux pays, prévoit que Riyad et Téhéran rouvrent leurs ambassades dans un délai de deux mois et qu’ils réactivent les accords sécuritaire et économique qui les lient. Les deux puissances se sont également engagées à ne pas interférer dans leurs affaires internes.
C’est donc un nouveau tournant dans l’histoire du Moyen Orient qui vit dans une crise sans équivoque marquée surtout par l’instabilité due aux guerres civiles en Syrie, en Irak et Ci-Jordanie et au Yémen. Une situation dans laquelle la question palestinienne occupe une place primordiale.
Cependant, le Yémen reste le dossier urgent entre l’Iran et l’Arabie Saoudite et qui mérite d’être réglé le plus tôt possible si les deux parties veulent entamer de nouvelles relations, basée sur la confiance mutuelle et le respect de la souveraineté de chaque État. C’est d’ailleurs ce qui a été exprimé par l’agence de presse locale Mehr ce dimanche12 mars 2023, qualifiant cette reprise d’incontournable tant au niveau bilatéral, régional et international.
Il va falloir donc attendre la suite des événements dans les jours qui viennent puisque les deux parties se sont fixés un délai de mois pour rouvrir leurs ambassades respectives à Téhéran et à Ryad et pouvoir réactiver des accords dans plusieurs domaines à savoir sécuritaire et économique, sans toutefois oublier de trouver des alternatives pour mettre fin au conflit entre les Houtis soutenus par l’Iran et les forces gouvernementales légitimes soutenues par l’Arabie Saoudite.
ML