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Le Dr. Driss Guerraoui, président de l'Université ouverte de Dakhla et président Forum des associations africaines d’intelligence économique, a déclaré que le pouvoir d'achat des classes pauvres et moyennes et le budget général de l'Etat n'ont pas résisté à la hausse exponentielle des prix, malgré l'adoption par l'État d'interventions volontaires et solidaires envers les groupes et secteurs touchés.
Guerraoui a considéré l'année 2022 comme l'année de la pose des pierres angulaires de nature législative, institutionnelle et organisationnelle de l'État social en approuvant la généralisation de la protection sociale, l'année de la valorisation du capital humain national à travers la promulgation d'une nouvelle réforme de l'école publique marocaine, et l'année d'appui à l'investissement à travers l'élaboration d'un pacte national d'investissement et la création du Fonds Mohammed VI d'investissement et d'autres procédures.
Voici le texte de l'article :
Personne ne prétend que l'année 2022 a été éclipsée par les restes de la pandémie "Corona", la guerre russo-ukrainienne et la sécheresse. L'une des répercussions de cette situation a été les fluctuations brutales croissantes des marchés de l'énergie, de l'alimentation, du médicament et des matières premières liés à des secteurs vitaux du cycle économique, qu'il s'agisse de l'industrie ou du BTP, ainsi que la la déstabilisation des équilibres financiers publics et le recours élevé à l'endettement extérieur et intérieur.
Au milieu de ces conditions, et malgré la fermeté de l'économie nationale et l'adoption par l'État d'interventions volontaires et solidaires envers les groupes et secteurs touchés, le pouvoir d'achat des classes pauvres et moyennes et le budget général de l'État n'ont pas résisté à l'effroyable hausse des prix. Tous ces facteurs ont conduit à la stagnation économique, notamment un taux d'inflation de plus de 6%, un taux de chômage de plus de 11% et un taux de croissance de moins de 1%, selon de nombreuses estimations.
Cependant, l'année 2022 peut être considérée comme l'année de la pose des fondements d'ordre législatif, institutionnel et organisationnel de l'État social en approuvant la généralisation de la protection sociale, l'année de la valorisation du capital humain national à travers la promulgation d'une nouvelle réforme de l'école publique marocaine, et l'année d'appui à l'investissement à travers l'élaboration d'un pacte national d'investissement et la création du Fonds Mohammed VI pour l'investissement et la création Une institution concernée par la restructuration de la maîtrise d'ouvrage et des établissements publics, et l'année de relance l'emploi en cristallisant une approche économique et territoriale basée sur des programmes spéciaux d'une part, et en revoyant la tutelle des pôles régionaux d'investissement d'autre part, ainsi qu'en commençant à expérimenter le registre social unifié.
Par ailleurs, l'année 2022 a marqué l'entrée du Maroc, sous la houlette de Sa Majesté le Roi, dans l'étape de dessiner les contours d'une nouvelle pensée stratégique nationale fondée sur la mise en place des conditions objectives nécessaires à l'atteinte de deux niveaux fondamentaux de souveraineté nationale : la souveraineté économique, à laquelle s'ajoutent la sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique, et la souveraineté sécuritaire, militaire et géostratégique par le développement de l'industrie. L'armée nationale, en poursuivant le renforcement des capacités de sécurité intérieures et extérieures, et en revoyant radicalement la nature des alliances et des relations, conformément au critère de la priorité des intérêts suprêmes de la patrie, et au sommet de ces intérêts figure la position franche et claire sur l'intégrité territoriale du Royaume.
Le grand et éminent pari pour l'année 2023 et au-delà reste la mesure dans laquelle le Maroc sera en mesure de répondre à trois défis principaux :
Produire une nouvelle génération d'élites politiques, administratives, économiques, civiles, culturelles et scientifiques, et former des compétences quantitativement et qualitativement et engagées au niveau des aspirations du Maroc de demain.
Produire de nouvelles ressources pour financer les projets portés par le nouveau modèle de développement, au premier rang desquels les chantiers de généralisation de la protection sociale, de réforme du système national d'éducation, de formation, de recherche scientifique et technologique et d'innovation, et de réalisation de l'alimentation, de la santé, de l'énergie, l'eau et la sécurité militaire, à travers une révision radicale de la fiscalité nationale et l'élaboration d'une politique publique plus stricte pour rationaliser les dépenses audacieuses.
Ensuite, le défi de la gouvernance économique inhérent à l'exercice effectif des institutions constitutionnelles pour contrôler l'intégralité de leurs missions, chapeautées par le Conseil supérieur des comptes, le Conseil de la concurrence et l'Autorité nationale de lutte contre la corruption, afin que notre pays puisse offrir les conditions d'une faire exploser les énergies créatrices de toutes les composantes de l'économie et de la société, ainsi que l'impact et l'impact de celle-ci sur l'évaluation efficace, structurelle et permanente des divers aspects des déséquilibres liés aux situations de rentier, de monopole et de spéculation.
Dans ces dimensions, la capacité de l'économie marocaine à traverser la phase cyclonique et de la logique de résilience à la rationalité de la proactivité et la recherche des moyens structurels d'immunité nécessaires pour faire face aux défis futurs qui attendent notre pays à la lumière d'un nouveau monde caractérisé par l'instabilité et le développement d'une nouvelle génération de risques sont évidents.
Cependant, ce choix stratégique nécessite de faire du renforcement des capacités internes de l'économie nationale une des premières priorités des politiques publiques, guidées par la perception, l'approche et les orientations tracées par le nouveau modèle de développement.