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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé ce mercredi de lancer une offensive, suspendue depuis longtemps, contre les forces kurdes soutenues par les États-Unis en Syrie, afin de les éloigner de sa frontière méridionale.
Le président s'est exprimé que les avions de guerre et l'artillerie turcs continuaient à pilonner les positions de la milice kurde YPG qu'elle tient pour responsable d'un attentat à la bombe meurtrier à Istanbul la semaine dernière et du pilonnage transfrontalier des villes frontalières turques.
Erdogan a déclaré ce matin que les États-Unis et la Russie n'avaient pas tenu leurs promesses de forcer la milice à se retirer de la frontière, comme le prévoient les accords conclus en 2019. Il a déclaré aussi que les troupes turques allaient étendre les zones sous contrôle le long de la frontière.
"S'ils ne peuvent pas tenir leurs promesses et remplir les exigences de l'accord, nous avons le droit de nous prendre en charge", a déclaré Erdogan à ses législateurs au Parlement. "Notre détermination à fermer toutes nos frontières méridionales par une bande de sécurité, ne laissant aucune possibilité d'attaque sur les terres de notre pays, est plus forte que jamais."
Les États-Unis et la Russie ont exhorté la Turquie à éviter une escalade de la violence dans le nord de la Syrie d'une manière qui pourrait menacer les accords de cessez-le-feu existants. En 2019, Ankara a freiné une précédente incursion prévue en Syrie à la suite d'accords de cessez-le-feu distincts avec les États-Unis et la Russie, qui ont tous deux des forces stationnées dans cette région.
La menace d'un nouvel assaut de la part d'Erdogan peut l'aider à consolider le soutien nationaliste avant les élections de l'année prochaine, mais s'il la met à exécution, elle le mettra encore plus en porte-à-faux avec Washington, qui soutient les forces kurdes dans leur lutte contre l'État islamique.