Selon la chaîne BFM TV, le président français Emmanuel Macron a donné pour instruction au nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, de présenter la composition de son gouvernement au plus tard ce dimanche soir.
Plus de trois semaines après sa nomination, survenue le 9 septembre, Sébastien Lecornu n’a toujours pas formé son équipe ministérielle, alors qu’il doit prononcer sa déclaration de politique générale le mardi 7 octobre.
D’après une source issue du parti présidentiel Renaissance, citée par la chaîne, « Emmanuel Macron a accordé à Sébastien Lecornu un délai jusqu’à dimanche soir pour finaliser la formation du gouvernement ».
Toujours selon la même source, l’annonce de la nouvelle équipe gouvernementale pourrait intervenir au plus tard lundi matin. Le chef de l’État aurait insisté pour qu’il s’agisse d’un gouvernement prêt au dialogue avec la gauche, dans un contexte politique particulièrement tendu.
Le président aurait demandé à son Premier ministre de constituer « une équipe soudée », composée de 25 à 26 ministres et secrétaires d’État, dotés d’une forte expérience politique et capables de dialoguer avec les forces progressistes.
Par ailleurs, François Rebsamen, ministre sortant de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, a annoncé samedi qu’il ne ferait pas partie de la nouvelle équipe, invoquant ses convictions de gauche comme principale raison de son retrait.
De son côté, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a averti que sa formation pourrait déposer une motion de censure contre le futur gouvernement si « la situation politique reste inchangée ». Il a affirmé être prêt à affronter les conséquences, y compris une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale.
« Si le budget que présentera Sébastien Lecornu n’est qu’une copie de celui de François Bayrou, la décision sera claire : nous voterons la défiance », a-t-il déclaré.
Pour rappel, Emmanuel Macron avait nommé l’ancien ministre des Armées Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, après la démission de François Bayrou, qui avait perdu un vote de confiance au Parlement par 364 voix contre 194.






