Un Français disparu à Rabat : le Pnat se saisit de l’affaire

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête préliminaire en France concernant la disparition, depuis avril 2024, d’un Français au Maroc, a-t-il indiqué, sollicité par l’AFP, sans donner davantage de précision.

Les parents de Clément Besneville, âgé de 29 ans au moment de sa disparition, ont été reçus mi-novembre par des magistrats du Pnat, qui a ouvert cette enquête le 28 juillet, a expliqué vendredi soir à l’AFP son père Didier Besneville, tout juste de retour du Maroc.

Clément Besneville, qui possède également la nationalité espagnole, s’était installé début 2024 dans un appartement proche de la mer à Rabat. Il projetait d’ouvrir une pizzeria et devait signer un bail le 15 avril mais peu avant, il a cessé de donner signe de vie.

Ses proches déclarent officiellement sa disparition le 25 avril 2024 à la gendarmerie de Cély-en-Bière, en région parisienne. Le dossier est alors transmis aux autorités françaises, puis marocaines.

Selon M. Besneville, l’enquête marocaine, qui se poursuit, a permis de démontrer que la disparition de son fils remontait au 10 avril 2024, aux alentours de 22H30. Dans son appartement, tous ses effets personnels ont été trouvés: papiers d’identité, ordinateur, téléphone, argent liquide, lunettes.

L’avocat de la famille a déposé en mars 2025 une plainte, avec constitution de partie civile, pour enlèvement et séquestration auprès du parquet de Melun, en région parisienne.

L’enquête côté français est désormais aux mains du Pnat, qui selon M. Besneville, a lancé une demande d’entraide pénale internationale en octobre.

« Ca va leur permettre, par cette enquête miroir, d’accéder au dossier que détiennent la police et la justice marocaines », a-t-il expliqué.

Didier Besneville, qui dit avoir écrit au président français Emmanuel Macron et au roi du Maroc, Mohammed VI, exhorte les autorités marocaines et françaises à déployer tous leurs efforts pour retrouver son fils.

Avec son épouse, il se rend régulièrement au Maroc « pour relancer la machine, rencontrer la police, rencontrer des officiels français ».

« On doit ça à notre gamin. On ne sait pas où il est. On ne sait pas pourquoi il a disparu. Il ne faut pas que le dossier de Clément finisse sous la poussière » et « qu’on oublie notre fils », a-t-il souligné.

AFP

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