Sadiki réfute l’existence de lobbies dans l’importation de bétail et attribue la hausse des prix à la sécheresse
Il n’existe pas de groupes de pression minant l’importation d’ovins et de bovins, a insisté le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki, ce lundi 22 juillet 2024, devant le Parlement. Selon lui, seule la sécheresse est responsable de la flambée actuelle des prix des viandes rouges.
Le ministre répondait à des députés qui suggéraient que les opérations d’importation du bétail seraient contrôlées par des « lobbies » manipulant le circuit de commercialisation et contribuant à la hausse des prix de la viande. Il a rejeté ces accusations, expliquant que l’élevage d’ovins et de bovins souffre d’une sévère sécheresse depuis trois ans.
Un député, lors de la séance hebdomadaire des questions orales, s’est également plaint que les importateurs de bétail bénéficiant d’exonérations de taxes douanières pratiquaient la spéculation, en évitant d’abattre les bêtes pour la consommation. Selon lui, les subventions de l’État profitent surtout aux grands éleveurs qui contrôlent le marché, tandis que les petits éleveurs devraient en bénéficier en premier lieu. Il a souligné que les prix de la viande oscillent entre 120 et 150 dirhams le kilogramme chez les bouchers.
En réponse, le ministre a démenti l’existence de « lobbies » dans cette filière. « Aujourd’hui, nous faisons face à une crise d’approvisionnement qui touche aussi bien les grands que les petits éleveurs. La situation est grave et nous la gérons au mieux. C’est la seule vérité », a-t-il déclaré.
Mohammed Sadiki a indiqué que le cheptel national a été fortement impacté par la sécheresse, entraînant des récoltes de fourrages insuffisantes et des pâturages clairsemés. Il a assuré que, pour stabiliser les prix des viandes rouges, le gouvernement maintiendra les importations d’ovins et de bovins pour alimenter les marchés nationaux.
