L’Union Marocaine du Travail (UMT) a annoncé une grève générale nationale les mercredi et jeudi 5 et 6 février 2025, touchant plusieurs secteurs publics et privés. Cette mobilisation vise à dénoncer les politiques gouvernementales jugées « non-populaires ».
Dans un communiqué publié ce dimanche soir, le syndicat justifie son appel à la grève par « l’irresponsabilité du gouvernement », qu’il accuse d’affaiblir le pouvoir d’achat des travailleurs à travers la hausse continue des prix, la suspension du dialogue social sur deux sessions consécutives et l’adoption, par des moyens détournés, de la loi organique sur le droit de grève.
L’UMT dénonce également l’alignement du gouvernement sur les intérêts patronaux, les restrictions des libertés syndicales, la marginalisation des jeunes en situation de chômage et la détérioration des services publics, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé.
Le syndicat appelle ainsi l’ensemble des travailleurs et fonctionnaires à une participation massive pour défendre leurs droits et leur dignité, tout en tenant le gouvernement pour responsable de cette montée des tensions sociales.
Lutte contre la vie chère et revendications sociales
L’UMT réitère son exigence d’une intervention gouvernementale pour freiner l’inflation, plafonner les prix et mettre un terme aux spéculations, afin de protéger le pouvoir d’achat des citoyens. Il réclame également la suspension immédiate des discussions et du vote du projet de loi organique sur le droit de grève, prévu en session plénière du Conseil des conseillers le lundi 3 février. Le syndicat dénonce une mascarade dans le processus d’examen des amendements.
Le communiqué insiste sur l’ouverture de négociations sérieuses autour de cette loi cruciale et sur la nécessité d’un véritable dialogue social. L’UMT réclame des accords concrets pour l’augmentation des salaires et des retraites, conformément aux engagements pris par le Premier ministre et les syndicats.
Dans son appel, l’UMT exhorte l’ensemble de la classe ouvrière à se mobiliser massivement et invite toutes les forces vives du pays, y compris les partis politiques et la société civile, à exprimer leur solidarité face aux « politiques régressives » du gouvernement.
Enfin, le syndicat met en garde contre une escalade des actions syndicales, affirmant que cette grève générale n’est qu’une première étape si le gouvernement continue à ignorer les revendications légitimes des travailleurs marocains.
