Les tensions entre les syndicats de la santé et les autorités ont atteint un nouveau sommet après que la marche nationale organisée par la Coordination des syndicats du secteur de la santé ait été violemment réprimée hier à Rabat. Les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants qui tentaient de marcher de Bab El Had vers le Parlement.
Cette manifestation faisait suite à une série de grèves et de protestations régionales, déclenchées en réponse à la non-application de l’accord signé en janvier dernier entre le ministère de la Santé et la coordination syndicale. Les syndicats accusent le gouvernement d’avoir agi de manière unilatérale en promulguant trois décrets sans consultation préalable ni fourniture de données détaillées.
Ces décrets concernent notamment la création de nouveaux groupements territoriaux de santé, l’établissement de l’Agence marocaine du médicament, ainsi que celui de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés. La Coordination des syndicats du secteur de la santé estime que ces mesures ont été prises sans aucune démarche participative, ce qui a suscité la colère du personnel de santé.
Suite à la répression de leur manifestation, la Coordination a publié un communiqué promettant d’intensifier leurs actions. Ils ont annoncé une grève pour les 11 et 12 juillet prochains, suivie d’une grève nationale de cinq jours du 15 au 19 juillet, à l’exception des services d’urgence et de garde. Une autre grève de cinq jours est également prévue du 22 au 26 juillet, accompagnée de manifestations régionales et provinciales.
Les syndicats de la santé sont donc déterminés à poursuivre leur lutte jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues et que les accords précédemment signés soient appliqués de manière juste et transparente. En attendant, la situation demeure tendue.
