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À partir d'aujourd'hui, mardi 27 août, les grèves reprennent de manière significative dans le secteur de la justice. Le courant démocratique du Syndicat national de la justice a annoncé l'organisation d'une grève, qui devrait être suivie par d'autres syndicats. Cette action est menée en protestation contre ce que le syndicat décrit comme un manque d'engagement du gouvernement à l'égard des conclusions de l'accord d'avril dernier, relatif à l'amélioration de la situation matérielle des membres du corps des greffiers.
La grève entamée aujourd'hui devrait durer trois jours, puis reprendre la semaine prochaine pour trois jours supplémentaires. Cette action est menée en protestation contre ce que le syndicat qualifie de non-respect par le gouvernement des accords signés en avril dernier, visant à améliorer la situation matérielle des greffiers.
Les syndicats les plus représentés au ministère de la Justice n'ont pas réussi à s'accorder sur une grève unitaire pour défendre les revendications des employés du secteur. Bien que tous les syndicats aient décidé de faire grève pour atteindre les mêmes objectifs, ils ne se sont pas mis d'accord sur une date commune.
Des sources syndicales, interrogées par le journal "belpresse fr", attribuent l'absence de grève unitaire des syndicats les plus représentés au ministère de la Justice à la volonté de certains syndicats de prouver leur existence sur la scène syndicale. Elles soulignent que les préoccupations organisationnelles ont empêché les syndicats de mener une grève unitaire malgré l'unité des objectifs. Ces mêmes sources indiquent qu'il y a eu des tentatives de coordination pour mener une grève unitaire, mais elles n'ont pas abouti.
Alors que le courant démocratique du syndicat, affiliée à la Fédération démocratique du travail, entame sa grève à partir d'aujourd'hui, la fédération nationale du secteur de la justice, affiliée à l'Union nationale du travail du Maroc, a annoncé une grève nationale les 3, 4 et 5 septembre prochains. Elle a également décidé d'une autre grève les 10, 11 et 12, tandis que le syndicat national du secteur de la justice, affilié à la Confédération démocratique du travail, a annoncé une grève les 3, 4 et 5.
Le ministère de la Justice avait conclu en mai 2023 un accord avec les syndicats les plus représentés sur le projet de statut de la fonction de greffier, accord qui prévoyait de nouveaux avantages pour les greffiers, notamment le versement d'un treizième et d'un quatorzième mois. Cependant, le ministère de l'Économie et des Finances n'a pas encore approuvé ce projet.
Parallèlement, le gouvernement a adopté le statut particulier des employés du ministère de l'Économie et des Finances, qui prévoit de nouvelles indemnités en leur faveur, ce qui a suscité le mécontentement des greffiers qui attendaient l'approbation gouvernementale de leur propre projet de statut.
Les syndicats ont tenu le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, responsable de la tension dans les tribunaux du royaume et l'ont appelé à mettre en œuvre les accords conclus avec le ministre de la Justice, Abdelatif Ouahbi.