Relations Maroc-Espagne : José Manuel Albares écarte tout impact des liens entre Trump et Rabat sur Sebta et Melilia

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a affirmé que les relations privilégiées entre l'ancien président américain Donald Trump et le Maroc n’auraient aucune incidence sur le statut des présides occupés de Sebta et Melilia.

Dans une interview accordée au journal El Pais, Albares a souligné que le Maroc reste un partenaire stratégique essentiel pour l'Espagne et l'Union européenne, notamment dans la lutte contre l'immigration clandestine et le terrorisme. Il a rappelé que cette coopération est reconnue par l'ensemble des pays européens.

Le chef de la diplomatie espagnole a également mis en avant l'importance des échanges commerciaux bilatéraux, qui s'élèvent à 25 milliards d'euros, faisant du Maroc le troisième partenaire commercial de l'Espagne, après les États-Unis et le Royaume-Uni. Il a ajouté que la réouverture progressive des douanes de Melilia et l'instauration, pour la première fois, d'un bureau de douane à Sebta s'inscrivent dans le cadre des accords conclus avec Rabat.

Concernant la question du Sahara, Albares a réaffirmé que la position de l'Espagne est clairement exprimée dans la déclaration conjointe hispano-marocaine, soutenue par la majorité des pays européens. Il a également insisté sur la nécessité de trouver une solution politique sous l'égide des Nations Unies.

Interrogé sur les éventuelles répercussions des relations entre Washington et Rabat sur Sebta et Melilia, Albares a assuré que ces villes autonomes restent une partie intégrante de l'Espagne, ajoutant que les États-Unis ont toujours été des alliés naturels des Européens.

Malgré ces assurances, certains analystes estiment que l'évolution des relations entre le Maroc et les États-Unis pourrait avoir des implications géopolitiques sur la situation des présides occupés, un sujet qui continue d'alimenter le débat en Espagne.