Poursuites judiciaires : Salaheddine Aboulghali porte plainte contre le le PAM pour annuler sa suspension
Salaheddine Aboulghali a engagé des poursuites judiciaires contre le Parti authenticité et modernité (PAM) pour obtenir la suspension de la décision le mettant à l’écart de la direction collégiale du parti.
Contestation l’illégalité de sa suspension, Aboulghali a décidé de recourir à tous les moyens juridiques disponibles afin de reprendre sa place au sein de la direction tripartite, qu’il partage avec Fatima Zahra El Mansouri et Mehdi Bensaïd.
Selon Al Yaoum24, il a ainsi saisi le tribunal de première instance de Rabat, compétent pour régler les différends au sein des formations politiques au niveau national.
Après avoir publié trois communiqués dénonçant l’invalidité de cette suspension, Aboulghali, député de Médiouna, a déposé sa plainte. Il rappelle qu’en tant que membre de la direction collégiale avec El Mansouri, coordinatrice nationale de cette instance, et Bensaïd, il jouit des mêmes droits et prérogatives qu’eux. Il affirme également que « la chute d’un membre entraîne celle des autres ».
H24info précise que le PAM n’a pas encore reçu de notification du tribunal, en raison des délais de traitement de ce type d’affaires, notamment en raison des grèves des greffiers qui ralentissent les procédures.
Le conflit a éclaté le 10 septembre lorsque le bureau politique du PAM a annoncé la suspension d’Aboulghali, à la suite de plaintes émanant de plusieurs membres du parti, notamment à propos de transactions commerciales ayant mal tourné, dont une impliquant le secrétaire régional du PAM à Casablanca, Abderrahim Bendaou.
Aboulghali, qui nie tout lien avec ces transactions, fait face à des accusations de « fraude, escroquerie et mauvaise gestion de fonds, en violation d’un contrat ». Bendaou a officiellement porté plainte contre lui le 12 septembre, via son avocat Me Tayeb Mohammed Omar. Déposée auprès du procureur du Roi à Rabat, la plainte demande que l’affaire soit confiée à la police judiciaire pour auditionner Aboulghali et son frère Abdessamad.
D’autres poursuites contre Aboulghali sont en cours, notamment devant les juridictions de Casablanca, marquant le début d’une série de procédures judiciaires.
Le 20 septembre, Fatima Zahra El Mansouri, lors de l’université d’été du PAM à Bouznika, a modéré ses propos, laissant entrevoir une possible résolution de la crise. Cependant, les nouvelles plaintes contre Aboulghali semblent indiquer que les tensions internes au sein du PAM continuent de s’aggraver.