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Maroc-Algérie : deux visions contrastées pour le Sahel, selon Jeune Afrique

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Dans un récent article, Jeune Afrique met en exergue les différences fondamentales entre les politiques étrangères du Maroc et de l’Algérie dans la région du Sahel. Le magazine souligne l’avantage stratégique du Maroc, qui privilégie une approche axée sur le soft power, le développement partagé et la coopération économique, contrastant avec l’orientation essentiellement sécuritaire et militaire de l’Algérie.

Le Maroc, champion du soft power et du développement durable
D’après l’analyse de Jeune Afrique, la stratégie marocaine repose sur des initiatives concrètes et inclusives. En s’appuyant sur une diplomatie équilibrée et un réseau d’alliances solides en Afrique, le Royaume s’affirme comme un acteur clé du développement régional. Parmi les exemples cités, le projet ambitieux du gazoduc Nigéria-Maroc est présenté comme un modèle de coopération transnationale et de développement durable.

En complément, le Maroc mise sur des projets socio-économiques structurants et des actions humanitaires, comme la construction d’hôpitaux ou encore la formation d’imams pour promouvoir une stabilité durable. Le Royaume s’attache également à organiser des événements majeurs, tels que la réunion ministérielle de Marrakech en décembre 2023, axée sur l’initiative de l’Atlantique.

L’Algérie, entre confrontation et absence de vision stratégique
À l’opposé, l’Algérie continue de privilégier une approche traditionnelle, marquée par le soutien à des mouvements séparatistes et une forte dépendance aux interventions militaires. Ce positionnement, selon le rapport, nuit à l’image du pays en Afrique et révèle un manque de stratégie claire pour répondre aux enjeux complexes du Sahel, tels que la pauvreté et l’extrémisme. L’aide algérienne, limitée à des aspects sécuritaires, apparaît insuffisante pour apporter des solutions durables aux crises régionales.

Deux visions opposées pour le Sahel
La divergence des approches se manifeste particulièrement dans la manière de traiter les enjeux du Sahel. Là où le Maroc s’investit dans le développement économique, social et humain, l’Algérie se concentre sur des actions militaires, freinant sa capacité à instaurer un climat de confiance avec ses partenaires régionaux. Le Royaume, conscient de l’importance d’une approche globale, intègre éducation, santé et infrastructures dans ses initiatives, là où l’Algérie peine à dépasser la logique de confrontation.

Un différend historique, un frein au Maghreb
En conclusion, Jeune Afrique souligne que le différend historique entre Rabat et Alger reste un obstacle majeur à une coopération régionale efficace, limitant le potentiel d’intégration économique et sécuritaire du Maghreb. Pourtant, malgré ces tensions, le Maroc continue de se positionner comme un acteur incontournable pour la stabilité et la prospérité au Sahel, grâce à une vision tournée vers l’avenir et un engagement en faveur du développement durable.

Avec cette analyse, le magazine met en lumière un contraste saisissant entre deux modèles de politique étrangère, et une réalité régionale qui appelle à des solutions concertées et inclusives.

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