L'intervention de l'ambassadeur français à la Faculté de Droit d'Agdal - Rabat secoue le régime algérien et surprend le Front séparatiste
Getting your Trinity Audio player ready... |
Le discours de Christophe Lecourtier, ambassadeur de France à Rabat, à la Faculté de Sciences Juridiques, Economiques et Sociales d'Agdal, sur le thème "Les relations franco-marocaines : enjeux et perspectives", cette semaine, a été un événement politique marquant, dont les répercussions ont dépassé les murs de l'université Mohammed V pour ébranler les fondements du Polisario séparatiste et du régime militaire algérien ainsi que ses appareils.
Christophe Lecourtier, ambassadeur de France à Rabat, a souligné que les relations franco-marocaines "connaissent un printemps florissant ces derniers temps", et que : "Une nouvelle page s'est ouverte entre les deux pays, caractérisée par l'équilibre, le respect mutuel et la confrontation des défis communs", et que : "Le fil de partenariat se renforce entre la France et le Royaume du Maroc", considérant que "le Maroc est le premier et le principal ami de la France sur le continent africain".
La rencontre universitaire, qui a vu la participation d'un grand nombre de professeurs et d'académiciens en relations internationales, a permis à Lecourtier de passer en revue plusieurs aspects et étapes marquantes de l'histoire des relations franco-marocaines et de leur évolution depuis l'indépendance jusqu'à nos jours, soulignant que "la France a soutenu le Maroc à chaque étape historique et politique, ainsi que dans toutes ses crises, y compris pendant la période de la guerre du Sahara", avec l'intervention de l'aviation militaire française pour soutenir le Maroc dans la guerre du Sahara à travers l'avion Mirage.
L'ambassadeur français au Maroc Christophe Lecourtier a surtout insisté dans sa présentation à la Faculté de Droit d'Agdal, que la France est consciente de "l'importance existentielle" de la question du Sahara pour le Royaume, une description qui revêt des implications profondes.
Pour Lecourtier, la relation entre Paris et Rabat a été solidement ancrée au plus haut niveau dans les deux pays depuis des décennies, et cette relation vise également à être interactive entre les gens, il peut donc y avoir quelque chose qui mérite d'être révisé dans ce domaine, peut-être corrigé et amplifié. Il a ajouté : "En tout cas, je suis convaincu de cela". L'ambassadeur de France à Rabat a également exprimé sa satisfaction quant à la politique étrangère de son nouveau gouvernement, qui vise à se rapprocher du Maroc, et à corriger ce qu'il a appelé "les erreurs du passé", soulignant que son pays "ouvre aujourd'hui les yeux sur une nouvelle réalité caractérisée par l'établissement de relations stratégiques différentes et profondes avec le Maroc et leur consolidation pour de nombreuses décennies".
Au cours de la conférence académique, le sujet du Sahara marocain, qui est la lentille à travers laquelle le Maroc voit ses relations avec les pays du monde en fonction de leur position sur ce dossier, a été évoqué. À cet égard, Lecourtier a souligné que "la France comprend et comprend bien ce que le roi marocain Mohammed VI a déclaré dans son discours du 20 août 2022", insistant sur le fait que Paris "a une conscience aiguë des implications et des significations de tout ce que le roi marocain a annoncé dans ses discours précédents, et des transformations majeures qu'ils impliquent dans la méthodologie de la politique étrangère marocaine envers les pays du monde".
Le même intervenant a mentionné que "les excellentes relations entre le Maroc et un certain nombre de pays européens sont dans l'intérêt de la France", considérant que son pays "n'est pas isolé des tendances européennes positives et continues envers le Maroc", et que dans "le cadre de l'intégration au sein de l'Union européenne entre les pays du continent nord", la France représente l'Europe et vice versa.
Christophe Lecourtier, qui a présenté ses lettres de créance en tant qu'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de France au Maroc fin 2022, n'a pas hésité à rappeler que "les aspirations et les perspectives des relations franco-marocaines sont grandes et s'étendent à tous les domaines vitaux partagés", soulignant ainsi ce que signifie et ce que porte le terme "progrès dans les relations bilatérales" dans le lexique des relations internationales du point de vue académique et pratique".
Lors de sa réponse aux questions de l'audience composée d'étudiants et de professeurs universitaires, le même ambassadeur de France au Maroc a mentionné que "la France est principalement intéressée par la réalisation de la stabilité dans les pays de la région maghrébine, en raison de son importance géopolitique, culturelle et historique pour son pays", soulignant que "les relations entre la France et les pays européens passent par ces pays, en tête desquels se trouve le principal allié, à savoir le Maroc".
Le diplomate français a également abordé lors de sa réponse aux questions de l'audience l'ouverture de deux écoles françaises à Laâyoune et à Dakhla, affirmant que la France est le seul pays à avoir initié cette démarche. Il a souligné à cet égard l'organisation d'une tournée culturelle et récréative par l'Institut français sur une période de trois mois dans cette région, précisant que cette initiative, réalisée en partenariat avec la Fondation BMCE, a bénéficié à des centaines de jeunes résidant dans ces régions.
Les milieux politiques et académiques marocains espèrent que les fruits du nouveau printemps des relations franco-marocaines se traduiront par une reconnaissance explicite de la marocanité du Sahara, à l'instar de grandes puissances mondiales telles que les États-Unis, et par l'affirmation que "la proposition d'autonomie pour les provinces du sud" est la solution globale et réaliste au conflit artificiel, et que la France cessera de sauter entre les cordes tendues de tensions entre le Maroc et ses voisins.
La conférence de l'ambassadeur français a provoqué un séisme au sein des cercles du régime militaire algérien et du Front Polisario séparatiste, ce qui les a poussés à lancer une féroce guerre médiatique, qualifiant les déclarations du diplomate français nommé en décembre dernier de "grave", les condamnant dans les termes les plus forts. Ajoutant que la France est "responsable des crimes et des violations qu'elle a commis et continue de commettre contre lui", et est "le principal obstacle aux efforts réguliers de la communauté internationale visant à mettre fin au conflit du Sahara".
Le même communiqué a accusé la France de "poursuivre la domination" et, à cet égard, "le gouvernement sahraoui" et le "Front Polisario" ont publié un communiqué condamnant fermement ces déclarations qui, avec "impudence", montrent que la France a été et reste "le premier sponsor de l'agression contre le peuple sahraoui" et est responsable des crimes et des violations qu'elle a commis et continue de commettre contre lui, étant le "principal obstacle aux efforts réguliers de la communauté internationale visant à mettre fin à la colonisation du Sahara occidental, dernier bastion de celle-ci sur le continent africain".
Dans le même sens, les médias militaires algériens ont dirigé leurs armes vers la France, laissant entendre que le diplomate français à Rabat, à la Faculté de droit, a clairement indiqué que la France était et reste le premier soutien du Maroc dans toutes ses affaires, en tête desquelles la question de l'unité territoriale du Royaume. Il ressort des retombées de la présentation de l'ambassadeur français à la Faculté de droit d'Agdal sur la marocanité du Sahara que la diplomatie universitaire occupe une place importante dans la plaidoirie pour l'unité territoriale du Royaume.
Je pense que la présentation de Christophe Lecourtier, ambassadeur de France à Rabat, à la Faculté de droit, compte parmi les réalisations les plus importantes de la diplomatie politique française envers la question du Sahara dans un langage diplomatique mais riche en significations, et sous réserve de preuves de soutien de la France au dossier du Sahara depuis 1975 jusqu'à nos jours, malgré quelques déviations françaises de temps à autre.
-MB-