Près de deux ans après la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie, les citoyens en subissent encore les conséquences, avec des problèmes sociaux non résolus qui ont laissé des corps sans sépulture, des détenus sans procès et des familles portant les dossiers de leurs fils à la recherche d’aide de l’autre côté de la frontière fermée.
Dans ce contexte, hier mercredi 17 juillet , les autorités algériennes ont ouvert le centre frontalier Colonel Lotfi pour procéder à l’opération de remise de six jeunes marocains qui y étaient détenus, après avoir purgé leur peine à la prison de Tlemcen.
L’Association d’Aide aux Migrants en Situation Difficile d’Oujda a rapporté que l’opération de transfert s’est déroulée sur la base de passeports valides, et a confirmé avoir été présente lors de l’opération et avoir pris contact avec les six jeunes originaires de Casablanca, Kasbat Tadla, Taza et Fès, après leur passage au poste frontière.
L’association, qui suit de près de nombreux dossiers à ce sujet, affirme que des centaines de jeunes Marocains sont toujours en détention administrative en Algérie et attendent d’être rapatriés, dans une opération qui, selon elle, se heurte à des difficultés techniques et procédurales.
Selon l’association, le nombre de Marocains en détention préventive et en jugement en Algérie est estimé à plus de 330, auxquels s’ajoutent six dépouilles mortelles qui, selon l’association, attendent d’être remises au titre de la loi sur l’immigration et l’asile.
