Laaroussi : « La conjoncture a changé, le Polisario n’a plus sa place au sein de l’UA »

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté récemment la résolution 2797, qui réaffirme le plan marocain d’autonomie comme solution « la plus réaliste et crédible » pour mettre fin au conflit autour du Sahara marocain. La résolution, soutenue par la majorité des membres du Conseil, invite le Maroc, l’Algérie, le Front Polisario et la Mauritanie à reprendre les négociations sur cette base, marquant un tournant diplomatique majeur dans ce dossier vieux de cinquante ans.

Pour Issam Laaroussi, professeur en relations internationales et spécialiste du règlement des conflits, cette évolution mondiale rend obsolète la reconnaissance du prétendu « RASD » au sein de l’Union africaine. Dans ses propos à notre rédaction, il rappelle que la création et la reconnaissance de cette entité, à l’époque de l’Organisation de l’Unité africaine, étaient dictées par les rivalités de la guerre froide. « Cette reconnaissance s’inscrivait dans une logique d’affrontement idéologique et d’intérêts croisés entre blocs, mais ce contexte n’existe plus aujourd’hui », précise-t-il.

Selon l’expert, aucune justification juridique ou politique ne soutient aujourd’hui la présence du Polisario. « L’ONU n’a jamais reconnu cette entité comme un État souverain doté de structures ou d’institutions. C’est une fiction politique sans fondement », affirme-t-il.

Issam Laaroussi souligne également la responsabilité directe de l’Algérie dans la persistance du différend. « L’Algérie doit s’impliquer activement pour que la dernière décision de l’ONU soit pleinement mise en œuvre et pour engager un dialogue constructif avec le Maroc. C’est la condition pour trouver une solution durable », explique-t-il.

Enfin, l’expert appelle les institutions régionales et internationales à aligner leurs positions sur la réalité géopolitique actuelle. « La souveraineté marocaine sur son Sahara est la seule réalité. L’Union africaine et l’Union européenne doivent s’y conformer, notamment en procédant à l’expulsion du Polisario de leurs instances », conclut Issam Laaroussi.

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