Interpellé au Parlement, le nouveau ministre de l’Agriculture El Bouari face aux défis de la souveraineté alimentaire
Lors de sa première apparition au Parlement, Ahmed El Bouari, le nouveau ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural, des Eaux et Forêts, s’est retrouvé entouré des questions des députés de la majorité et de l’opposition, au cours de la session publique tenue ce lundi, consacrée aux questions orales, portant sur le renforcement de la sécurité alimentaire au Maroc.
Les parlementaires ont invité le nouveau ministre à réévaluer les mesures mises en place par son prédécesseur, Mohamed Sadiki, en particulier celles qui touchent à la souveraineté alimentaire des Marocains.
Un député du groupe socialiste a vivement critiqué l’orientation accrue vers les importations, notamment dans le secteur des viandes rouges.
Hanane Aterkine, députée du groupe Authenticité et Modernité, a souligné que la sécurité alimentaire est intrinsèquement liée à la souveraineté alimentaire, un aspect qui, selon elle, fait actuellement défaut. Elle a rappelé que les citoyens marocains ne comprennent pas pourquoi les prix de la majorité des produits agricoles restent élevés alors même que le pays est reconnu pour sa vocation agricole.
Aterkine a également indiqué que l’orientation vers l’importation impose un lourd fardeau financier à l’État et représente une forme de dépendance compromettant la souveraineté alimentaire. Elle a affirmé que la situation empirera si des solutions efficaces ne sont pas adoptées sous forme de politiques publiques, indépendamment des mesures de soutien ou de la hausse des taxes douanières.
Dans son tout premier discours sous la coupole parlementaire, le ministre a exprimé sa gratitude pour la confiance royale que lui a accordée Sa Majesté, affirmant sa disposition à collaborer avec tous les députés, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, et soulignant que les portes du ministère de l’Agriculture resteront ouvertes à tous.
En réponse aux questions des députés, Bouaari a insisté sur le fait que, grâce aux différents plans agricoles, notamment le Plan Maroc Vert, le pays a réussi à établir les fondements de sa sécurité alimentaire.
Il a rappelé qu’en dépit de la baisse significative des précipitations au cours des dernières années, les marchés n’ont pas souffert de perturbations dans l’approvisionnement ou de pénuries de produits alimentaires.
El Bouari a également confirmé que son ministère poursuivra, à travers la stratégie de « Génération Verte », ses efforts pour renforcer la sécurité alimentaire du pays.
