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Le Premier ministre François Bayrou poursuit ses consultations intenses avec les forces politiques, cherchant à bâtir un gouvernement stable. Ce mardi 17 décembre, il a rencontré plusieurs leaders politiques à Matignon, tandis qu’Emmanuel Macron attend ses propositions sous 48 heures pour finaliser une "architecture de démarrage". Toutefois, les critiques et interrogations s'accumulent, notamment sur sa gestion des priorités nationales.
Une déclaration de politique générale attendue en janvier
Selon son entourage, François Bayrou prononcera sa déclaration de politique générale devant le Parlement le 14 janvier 2025. Une échéance cruciale, alors que la méfiance des différents groupes politiques complique déjà la tâche du nouveau Premier ministre.
La Droite républicaine : des réserves persistantes
Laurent Wauquiez, président du groupe la Droite républicaine, a exprimé ses doutes après son rendez-vous à Matignon. "Notre participation n’est pas acquise, il y a à ce stade trop de flou pour décider", a-t-il déclaré, exigeant des réponses claires sur les priorités du gouvernement.
Les écologistes dénoncent un manque de vision
Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, a critiqué l’absence de réponses concrètes sur des dossiers clés tels que les retraites, les salaires, et la crise climatique. "Nous avions face à nous un Premier ministre qui a plus parlé de Pau que de la France", a-t-elle lancé, soutenue par Guillaume Gontard, président du groupe écologiste au Sénat, qui a jugé François Bayrou "déconnecté des enjeux nationaux".
Polémique autour du cumul des mandats
Le choix de François Bayrou de conserver son poste de maire de Pau tout en assumant ses fonctions de Premier ministre suscite des réactions vives. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a dénoncé "l’indécence" de cette posture, estimant que "quand on essaie de tout faire, on fait tout mal".
Mayotte : une absence critiquée
En pleine crise sanitaire à Mayotte après le passage d’un cyclone, François Bayrou a été critiqué pour son déplacement à Pau. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a regretté qu’il n’ait pas pris l’avion pour soutenir les habitants de Mamoudzou. Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a qualifié ce choix de "faute politique", soulignant que "la priorité d’un Premier ministre doit être aux côtés des Français en détresse".
Des enjeux majeurs pour le futur gouvernement
Malgré les tensions, Emmanuel Macron reste optimiste quant à la capacité de François Bayrou à rassembler une majorité autour de son projet. Toutefois, les prochains jours seront déterminants pour définir la composition et les priorités de ce gouvernement, qui devra naviguer entre attentes populaires et équilibres politiques fragiles.