Site indépendant d'actualités

Exclusif : Yanja El Khattat met en lumière les défis et les ambitions de la région Dakhla-Oued Eddahab (video)

0
Lors d'une interview exclusive accordée au journal Belpresse.fr, Yanja Al Khattat, Président de la région de Dakhla-Oued Eddahab, s'est exprimé sur des sujets essentiels, allant du symbolisme historique de la localité de Laglat aux défis du développement régional, en passant par les perspectives économiques inscrites dans le cadre du modèle de développement des provinces du Sud, initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Le Président a débuté son intervention en évoquant Laglat, un lieu empreint d’histoire, où la résistance marocaine s'est affrontée à deux puissances coloniales, françaises et espagnoles. Ce site, choisi pour marquer le 69ᵉ anniversaire de l'indépendance et le 49ᵉ anniversaire de la Marche verte, incarne non seulement la lutte contre le colonialisme, mais également les liens indéfectibles entre les populations du Sud et la monarchie Alaouite.

« Laglat est le symbole de la résistance et de l’allégeance, des principes fondateurs de l’appartenance des provinces du Sud à la mère patrie, le Maroc. Ces commémorations sont l’occasion de renouer avec notre histoire et de souligner l’attachement profond des Sahraouis à leur marocanité », a souligné M. Al Khattat.

La région de Dakhla-Oued Eddahab, qui représente 20 % du territoire national, mais qui ne compte que 220 000 habitants, principalement concentrés dans la ville de Dakhla, fait face à un défi majeur : l'équilibre démographique et l'aménagement de ses zones éloignées. Le Président a exposé les efforts déployés pour désenclaver ces régions isolées, notamment à travers la construction de routes reliant des sites historiques tels qu’Aousserd, Bir Zaran et Tichla au réseau principal.

Ces initiatives visent à dynamiser le secteur touristique en facilitant l’accès aux sites patrimoniaux et en valorisant les atouts naturels de la région. « Nous œuvrons à ériger des infrastructures modernes, tout en préservant l’héritage culturel et historique qui confère à notre région son caractère unique », a-t-il précisé.

Le Président a également insisté sur l’importance de projets structurants tels que le port atlantique de Dakhla, l’interconnexion de la région au réseau électrique national et le développement des activités agricoles. Ces initiatives visent à impulser une dynamique économique durable et à générer des opportunités d’emplois pour la jeunesse locale.

Cependant, il a reconnu que la question de l'emploi demeure un enjeu crucial. « Nous avons mis en place plusieurs dispositifs, à l’instar du programme Dakhla Moubadara, destiné à financer des microprojets pour les jeunes. Toutefois, il est impératif que la formation professionnelle soit en parfaite adéquation avec les exigences du marché du travail. » Des filières spécifiques ont ainsi été ouvertes dans des secteurs d’avenir tels que le tourisme, les énergies renouvelables, l’agriculture et la pêche, afin de répondre aux besoins du marché.

Al Khattat s'est réjoui de l’intérêt croissant manifesté par les investisseurs étrangers, en particulier les investisseurs français, attirés par le potentiel économique de la région. « Lors de la visite de l’ambassadeur de France, nous avons présenté les nombreuses opportunités d’investissement, le rôle stratégique du port atlantique et les projets agricoles et touristiques en développement », a-t-il déclaré.

Il a également salué les positions récentes de la France et de l’Espagne, qui ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara. « Ces reconnaissances renforcent la légitimité historique et politique de notre cause et ouvrent la voie à des partenariats économiques fructueux », a-t-il ajouté.

En outre,  Al Khattat a mis en exergue l'impact positif du modèle de développement des provinces du Sud, porté par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ce plan ambitieux a permis de réaliser des avancées considérables en matière d’infrastructures et a jeté les bases d’un développement durable dans la région. « Notre priorité est d’assurer que les projets économiques bénéficient directement aux populations locales, en créant des emplois et en améliorant leur qualité de vie », a-t-il conclu.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.